La France et sa vision de la francophonie

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Publié 26/08/2008 par Gérard Lévesque

Profitant des célébrations entourant le 400e anniversaire de la ville de Québec, la Conférence des peuples de langue française (CPLF) a tenu au Manoir Saint-Castin du Lac Beauport, les 14, 15 et 16 août 2008, son 17e congrès.

La CPLF a pour objectifs de participer à toute action en faveur de l’illustration et du rayonnement de la langue française, de renforcer les liens de toutes sortes unissant les peuples de langue française et d’assurer entre eux toute forme de solidarité politique, en particulier lorsque les droits linguistiques et culturels de ces communautés francophones sont menacés, contestés, réduits ou ignorés par des centres de décision qui leur sont extérieurs.

Présidée par Olivier Maingain, député fédéral de Bruxelles, la CPLF réunit entre autres des Acadiens, des Jurassiens, des Français, des Québécois, des Valdôtains et des Wallons. Depuis le passage de Jeannine Séguin à la présidence (1979-1980) de l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO), des Franco-Ontariens y participent.

Selon la publicité pré-congrès, «la France ne fait plus de la francophonie un horizon structurant de sa politique étrangère». Il n’en fallait pas plus pour me convaincre d’aller entendre le conférencier qui allait traiter du thème «La France et sa vision de la francophonie».

Après cette intéressante allocution du professeur Jérôme Baloge, docteur en science politique et relations internationales de l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne, l’ex ambassadeur de France au Canada Paul Blanc a souligné qu’à la suite de l’adoption, le 21 juillet 2008, du projet de loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République, l’article 87 de la Constitution de la France stipule maintenant que «la République participe au développement de la solidarité et de la coopération entre les États et les peuples ayant le français en partage».

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Quelle que soit la vision de la France dans le domaine de la francophonie, ce sont les gestes posés pour concrétiser cette vision qui sont importants. Par exemple, un accord de réciprocité France-Ontario en matière de pensions alimentaires serait bénéfique tant à la France qu’à l’Ontario.

La République participe à l’Union européenne constituée d’États qui ont choisi librement d’exercer en commun certaines de leurs compétences. Une des conclusions de la présidence du Conseil européen de Bruxelles (19 et 20 juin 2008) est que les efforts visant à renforcer la coopération judiciaire en matière civile, y compris en ce qui concerne le droit de la famille, doivent être poursuivis, compte tenu des effets positifs qu’une telle coopération peut avoir sur la vie quotidienne des citoyens.

Au 1er juillet 2008, le vase supérieur du sablier de la présidence française de l’Union européenne était plein; il sera vide au 31 décembre prochain puisque le sablier de la présidence de l’Union sera alors celui de la République tchèque.

D’ici la fin de son mandat à la présidence de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy aura-t-il saisi l’occasion de promouvoir une collaboration judiciaire entre les pays de l’Union qui n’ont pas encore signé d’entente de collaboration judiciaire avec l’Ontario dont la France et la Belgique?

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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