Petit tour franco du côté de Timmins

L’été du 400e en tête

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Publié 11/05/2015 par Nathalie Prézeau

Mai étant le Mois des musées décrété par l’Association des musées de l’Ontario, voici le deuxième d’une série de quatre articles utilisant les musées (ainsi que les festivals) comme point de départ pour vous inspirer à explorer le nord de la province.

Cet été, afin de célébrer 400 ans de présence française en Ontario, nous vous suggérons une façon on ne peut plus concrète de constater le grand rayonnement de la culture francophone en Ontario: des vacances en camping allant de Sturgeon Falls à Hearst en passant par Timmins et Kapuskasing. Une destination pour les amateurs de plein air, qui saura frapper l’imaginaire en effleurant un passé fait de traite de fourrure, de mines, de foresterie… et de trains.

Besoin d’un bain francophone?

Toronto compte plus de 2,3 millions d’habitants, mais seulement 2% de francophones de langue maternelle. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux francophones du Grand Toronto (et d’autres villes à faible concentration de francophones) pensent au Québec pour offrir à leur famille des vacances en immersion française, histoire de montrer à leur progéniture que le français se parle en dehors de la classe ou de la maison.

Or, saviez-vous que Sturgeon Falls, à quatre heures de route de Toronto, fait partie de la municipalité Nipissing Ouest qui compte 63% de francophones? Quatre heures plus au nord, Timmins compte 39% de francophones. Et Kapuskasing, deux heures après Timmins, comprend 68% francophones alors que la petite ville de Hearst, à 100 km de là, inclus 86% de francophones.

Difficile de trouver meilleur circuit pour renforcer la construction identitaire des jeunes Franco-Ontariens!

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Joyeux campeurs, en français

Parcs Ontario a mis sur pied un excellent système bilingue de réservation d’espace de camping. Dans le menu de gauche de son site, sous «Choisissez votre parc», sont listés les 122 parcs provinciaux comprenant des terrains de camping.

Pour chacun des parcs listés, on trouve une description des attraits et un lien Pinterest avec photos du parc. Sous l’onglet «Commodités», on obtient entre autres des détails sur les services de location sur place et l’état des services en français du parc. En cliquant sur «Réservez maintenant», on accède au site de réservation où il faut remplir tous les champs dans le menu de gauche puis choisir l’option «Sur la carte», pour voir le plan des terrains de camping.

En cliquant sur le plan, on obtient les détails sur chaque emplacement de camping ainsi que, dans la majorité des cas, des photos du terrain. Voilà qui facilite grandement la planification de belles vacances de camping!

Cinq parcs autour du circuit

Cinq parcs provinciaux permettent de profiter des plaisirs naturels des lacs et sentiers de la région entre Sturgeon Falls et Hearst, au coût moyen de 40$ la nuit.

Le parc provincial Marten River est à une heure au nord de Sturgeon Falls. On y prête des lignes à pêche. Quinze minutes plus loin, se trouve le parc Finlayson Point (où quelques employés parlent le français). On y loue canoës, kayaks et vélos.

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Dans le parc provincial Kettle Lakes, 40 minutes à l’est de Timmins, du personnel nous accueille en français à l’entrée. On y loue canoës, pédalos, vélos, et on y prête des lignes à pêche.

Dans les deux parcs René Brunelle (15 minutes au sud de Kapuskasing) et Fushimi Lake (40 minutes à l’ouest de Hearst) on peut louer des bateaux à moteur. On y loue également des vélos, canoës, kayaks, pédalos ou bateaux à rames, et la majorité du personnel y est parfaitement bilingue.

Sturgeon Falls

La municipalité Nipissing Ouest (qui englobe Sturgeon Falls) compte 63% de francophones parmi plus de 14,100 habitants. Il y a suffisamment de francophones autour de Sturgeon Falls pour justifier un premier Festival Joie de Vivre, les 19 et 20 juin prochains.

Le premier blanc à faire la récolte des fourrures dans cette région fut Jean Nicolet qui y séjourna quelques années autour de 1620, et le premier poste de traite fut ouvert dans les années 1790 par Denis de la Ronde. Une visite au Musée Sturgeon River House s’impose donc pour souligner le début de la présence française en Ontario.

Ce musée bilingue, établi sur un site authentique de la Compagnie de la Baie d’Hudson, s’est donné le mandat de dépeindre le commerce de la fourrure de 1623 à 1879 et la vie des pionniers par la suite jusqu’en 1939. Il est entouré d’une palissade et comprend une tour d’observation et un sentier de 4km à travers des terres humides (wetlands).

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Timmins

Quatre heures plus au nord, Timmins compte 39% de francophones pour une population de plus de 43 000 habitants.

L’emblème du Musée de Timmins arbore l’anglais, le français et le cri. Dans cet esprit, du début août jusqu’à la fin septembre, les visiteurs du musée à entrée gratuite pourront voir un maître-artisan autochtone fabriquer un canoë sous leurs yeux, à grand renfort d’anecdotes dans les trois langues.

L’exposition temporaire Isolation: Last train to Cochrane sera présentée du 8 juillet au 30 août. La collection permanente du Musée de Timmins comprend normalement de nombreux artéfacts et des archives substantielles sur Camp Porcupine, l’une des plus importantes communautés minières exploitant des mines d’or au Canada (plus de 68 millions d’onces d’or ont été tirées des flans de Timmins dans les 100 dernières années).

Mais le musée sera en réorganisation cet été. Il proposera plutôt un regard sur le travail en arrière-scène des musées. Les visiteurs pourront voir et participer au processus d’identification et de restauration de pièces de la collection.

On pourra également visiter, autour du Musée, la petite maison du prospecteur privé, et la maison verte Hollinger, recréant pour nous la vie d’une famille de mineurs des années 1930.

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La ville sera en effervescence du 28 au 30 août pour recevoir son 7e Festival et Grand Défi canadien du kayak, incluant des feux d’artifice, une course annuelle de petits canards jaunes sur la rivière Mattagami (levée de fonds pour la Société de l’Alzheimer) et des compétitions de danse écossaise.

Notez que sur le site touristique de la ville, on peut télécharger la version française de la brochure Timmins, Aventures en plein air et autres découvertes.

Kapuskasing et Hearst

Kapuskasing, deux heures passé Timmins, comprend 68% de francophones parmi près de 8 200 habitants, alors que la petite ville de Hearst, à 100 km de là, inclut 86% de francophones pour 5 000 habitants. Ceci explique pourquoi la région en est à la 16e édition du Festival de la St-Jean de Kapuskasing (attirant un grand canon comme Kevin Parent le 20 juin prochain).

Kapuskasing est une ville d’industrie forestière où, pendant des années, on a imprimé le New York Times! Un autre festival très populaire dans cette ville: le Festival des bûcherons, présentant du 24 au 26 juillet 2015 sa 16e édition. Il se veut une célébration de leurs racines… et de leurs forêts (bien trouvé!) et comprend d’amusantes compétitions, des rodéos et des spectacles.

À ne pas manquer, la visite gratuite du Musée commémoratif Ron Morel avec sa locomotive, son fourgon de queue (caboose) et ses galeries dans deux wagons de passagers. Le club local d’amateurs de trains miniatures y gère une belle piste ouverte au public.

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Quant à la petite ville de Hearst, elle comprend l’Écomusée de Hearst, hébergé dans l’une des plus anciennes maisons de Hearst (au 53 sur la 9e rue), dont les premiers propriétaires étaient Adélard et Hélène et qui montre la vie au quotidien des années 1922 à 1947. Il y a aussi la Place du marché de la scierie patrimoniale (830 rue Front, fermée le dimanche) qui expose un moulin à scie et autres objets reliés aux grandes scieries.

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