«Nous sommes tous des nomades, avance le metteur en scène, Daniele Finzi Pasca; nous voyageons tous d’un amour à un autre, d’une douleur à une autre, d’une fête à une autre. Certains voyagent plus légers, dorment sous les étoiles. Pour eux, une évidence s’impose: la nuit, le ciel est plus grand.»
C’est Jeannot Painchaud qui a fondé le Cirque Éloize, en 1993. Mais ce n’est qu’en 1998 qu’il a quitté la scène pour ne s’occuper que de la direction du cirque. Julie Hamelin est devenue très tôt membre de la troupe. Et, en 1998, elle en a été nommée co-directrice.
Depuis sa fondation, le Cirque Éloize a donné des spectacles dans une vingtaine de pays, dans plus 200 villes, devant trois millions de spectateurs. C’est la première fois que ce cirque du Québec tient l’affiche dans un théâtre du Canada anglais.
Le metteur en scène
Daniele Finzi Pasca est un metteur en scène comme il y en a peu. Il a travaillé avec la troupe Carbone 14 et avec le Cirque du Soleil. On pourrait alors s’attendre à reconnaître un certain style. Il n’en est rien. Finzi Pasca n’a pas UN style. Il sait s’adapter aux troupes qui lui demandent une mise en scène.
La première question qu’il a posée aux co-directeurs est la suivante : «Qu’entendez-vous pas «beau»?» La beauté, dans le spectacle qu’on peut voir au théâtre Canon, est essentiellement dans la grâce des gestes, dans l’expression des émotions fortes, dans la musique qui touche les cœurs.