Il y a 300 ans, le 4 janvier 1710, naissait au sein de la faille Draghi, dans la petite ville italienne de Jessi, province d’Ancône, un garçon que l’on qualifierait plus tard «d’un des génies les plus authentiques du préclassicisme italien», sous le nom de Pergolèse.
La période musicale préclassique prend corps vers 1720, lorsque les musiciens de la nouvelle génération trouvent le mode baroque en vogue trop rigide et trop intellectuel, et préfère une expression musicale plus spontanée. La réaction contre le style baroque s’est manifestée sous des formes variées en France, avec le courant rococo ou de style galant, comme celui de Couperin.
En Allemagne apparaît le style dit sentimental (empfindsamer Stil). En Italie, le style préclassique n’a pas de nom spécifique, mais les compositeurs contribuent au développement de genres nouveaux, comme la symphonie, ou de pièces instrumentales en trois mouvements, dont la structure deviendra ultérieurement la sonate.
Pergolèse s’illustrera dans ce genre. Il doit ce nom, Giovanni Battista Pergolesi, à la ville de Pergola d’où sa famille était originaire. La vie de celui que le XVIIIe siècle appellera le «divin Pergolèse» est restée longtemps mystérieuse.
Un excellent petit livre de Patrick Barbier, fait le point: Jean-Baptiste Pergolèse, Fayard, 118 p. L’auteur fait la part des faits et de la légende, et situe le personnage dans son cadre historique. C’est le livre à lire pour découvrir Pergolèse.