Nous avons témoigné ces deniers mois d’une recrudescence d’injustices à l’égard de la communauté franco-ontarienne (mais pas seulement). Beaucoup se sont plaints en ligne, les plus courageux ont même défié le froid pour exprimer leur colère dans la rue. Cependant, rien n’a changé.
Il est à se demander pourquoi, malgré notre place privilégiée comme l’un des peuples fondateurs du pays, beaucoup d’anglophones ne voient en nous qu’une communauté comme une autre, identique aux Chinois, aux Iraniens, aux Indiens… Ni plus ni moins?
Non seulement le nouveau gouvernement provincial n’a pas longtemps hésité à torpiller le rêve d’avoir une université francophone à Toronto, mais il n’a pas non plus manqué de rétrograder le commissaire aux services en français en en faisant un adjoint de l’ombudsman.
Victimes des circonstances?
Sommes-nous là victimes des circonstances économiques du moment, ou est-ce là un message pour rappeler – tel le chat à la souris – qui a le pouvoir et qui ne l’a pas?
Et pourtant, les premières générations de francophones se sont battues pour faire valoir nos droits. Depuis, énormément de progrès ont été réalisés grâce à ces pionniers. Grâce à eux, le français est aujourd’hui reconnu jusque dans les plus hautes sphères institutionnelles. Bravo!