Patrick Lajoie veut renouer avec ses origines

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Publié 16/02/2016 par Harriet Vince

Le photographe Patrick Lajoie, né en Ontario de parents francophones, mais qui lui-même ne parle pas français, a entrepris de renouer avec son héritage à travers un reportage photographique intitulé Loosely Translated / Traduit librement exposé à la Galerie Pierre Léon de l’Alliance française de Toronto jusqu’au 5 mars.

Patrick Lajoie a étudié à l’Université OCAD (Ontario College of Art and Design) de Toronto. Son travail est connu pour le transfert d’images sur panneaux de bois. «J’ai commencé à m’intéresser à la photographie au secondaire et j’ai pris des cours d’art», dit-il à L’Express lors du vernissage la semaine dernière.

À travers cette série atypique, qui nous plonge dans un univers «vintage» chargé de souvenirs intimes et de nostalgie, l’artiste a choisi d’exprimer sa volonté de reconnexion avec son héritage culturel québécois auquel il se sent éloigné.

«Mes grands-parents viennent du Québec, mais j’ai vécu à London, en Ontario, et j’ai été élevé en anglais. J’ai appris du français à l’école, mais j’ai pratiquement tout oublié, je n’ai jamais été bon en langues. Quand je me présente, on me répond très souvent en français», ajoute-t-il avec un sourire.

«J’ai toujours senti une déconnexion entre le Québec et moi, car je ne parle pas français. Je me sens déconnecté durant des événements familiaux où les gens parlent en français. Le Québec est important pour moi, car ma famille a eu une longue histoire avec Québec.».

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«Lorsque l’Alliance française m’a proposé cette exposition, j’ai pensé que cela serait une bonne occasion de faire une série sur le thème de la reconnexion.»

«J’ai fait un voyage au Québec pour retrouver mes racines. Sur les photos prises durant le voyage, il y a des mots qui viennent de lettres de mon arrière grand-mère et des poèmes de ma grand-mère que j’ai utilisés comme source d’inspiration», nous confie-t-il.

Toutefois, «cette série de photographies n’est pas seulement à propos de moi, il faut que les gens le prennent personnellement, à propos de leur propre passé», précise-t-il. «À travers ces photos, les gens doivent penser à leurs propres souvenirs, leurs propres voyages.»

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