L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, comme une bonne partie du mouvement associatif et du commentariat franco-ontariens, a accueilli avec «une certaine déception» le discours du Trône prononcé lundi à l’Assemblée législative, qui ne fait aucune mention du projet de création d’une université franco-ontarienne… ni d’aucun autre dossier francophone.
«Et ce, même si l’éducation a occupé une partie importante du discours», relève le président de l’AFO, Denis Vaillancourt.
«Nous souhaitons plus que jamais que le gouvernement de l’Ontario commence dès maintenant à faire preuve de leadership dans ce dossier et à mettre en place une gouvernance universitaire autonome, qui travaillera à la conception des bases d’une institution gérée par et pour les francophones», a-t-il déclaré.
Seulement 22% des programmes postsecondaires ontariens sont offerts en français, principalement à Ottawa et Sudbury. À Toronto et dans le Centre-Sud de la province, où seule l’Université York offre des cours en français à son petit campus bilingue Glendon, seulement 3% des jeunes francophones qui vont à l’université choisissent un programme en français.
«Nos jeunes francophones ont besoin d’opportunités près de chez eux, dans leur langue», a soutenu le président de l’Association des enseignants franco-ontariens, Rémi Sabourin.