Que ce soit des fresques ou des graffitis, nos rues sont recouvertes de traces de l’art urbain. Cette notion d’art est parfois discutable pour les passants qui prêtent plus ou moins d’attention à ce qui défile sous leurs yeux. Depuis un mois, deux artistes s’appliquent à dépasser les limites des cadres conventionnels, en prenant comme support des murs de lieux en chantier.
Dans un projet en collaboration avec l’Alliance française de Toronto et le Labo, Pascal Paquette et Patrick Thompson, deux artistes de rue, recouvrent les murs de la cour privée de la compagnie Krown (33 rue Parliament) et s’attaqueront bientôt à l’Alliance française.
Le vernissage de cette «exposition» se tenait mercredi dernier à l’Alliance. Une exposition bien loin des conventions puisque les œuvres n’étaient pas visibles sur place. Une première originalité parmi tant d’autres dans ce projet qui porte bien son nom: Au-delà des limites, l’art s’en mêle.
Cadre légal
Les limites dont il est question sont nombreuses et de natures diverses. Il y a les limites du cadre. L’espace de la rue est illimité, mais aussi les limites des institutions publiques: l’Alliance française et la compagnie Krown sortent complètement de leurs domaines respectifs en rejoignant l’expérience. On peut également rajouter le cadre légal qui est un aspect important de la culture de l’art urbain.
Dans ce projet, les limites sont faites pour être dépassées.