Pas de grève des enseignants franco-ontariens pendant trois ans

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Pas de grève dans nos écoles franco-ontariennes pendant au moins trois ans.
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Publié 16/02/2024 par Émilie Gougeon-Pelletier

Le ministre de l’Éducation Stephen Lecce a annoncé, jeudi après-midi, qu’il a conclu une entente de principe avec l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO).

L’accord fait en sorte qu’aucun moyen de pression ou grève n’aient lieu à l’échelle de la province dans les écoles francophones, élémentaires et secondaires, pour les trois prochaines années.

Assurer la stabilité

«L’AEFO s’est engagée à ne pas déclencher de grève lors de ses négociations locales pour assurer une stabilité pour les élèves et les membres à quelques mois de la fin de l’année scolaire», a fait savoir le syndicat, par voie de communiqué.

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Stephen Lecce, ministre de l’Éducation de l’Ontario.

«Nous avons certainement fortement insisté sur ce type de résultat parce que nous voulons donner un sentiment de stabilité dans nos écoles aux niveaux local et provincial», a indiqué le ministre de l’Éducation en conférence de presse.

À la fin janvier, les membres de l’AEFO ont voté à 93% en faveur d’un mandat de grève en cas d’impasse dans les négociations avec le gouvernement Ford et le Conseil des associations d’employeurs (CAE), qui représente les conseils scolaires à la fois publics et catholiques.

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L’AEFO représente environ 12 000 membres, y compris 8200 enseignants de l’élémentaire et du secondaire des conseils scolaires francophones de la province.

Impact en salle de classe

La présidente du syndicat, Anne Vinet-Roy, a fait savoir que les détails de l’entente demeureront confidentiels jusqu’à ce que les membres l’aient ratifiée.

La date du vote sera bientôt connue, a indiqué le syndicat.

Anne Vinet-Roy, présidente AEFO
Anne Vinet-Roy, présidente de l’AEFO.

Ce syndicat disait en janvier que le vote était nécessaire pour démontrer clairement au gouvernement Ford que ses propositions risquaient d’alourdir la tâche des enseignants «et auraient un impact désastreux en salle de classe».

«Nous avons négocié avec succès des accords de principe centraux qui couvrent 72,5% du personnel enseignant de l’Ontario des écoles financées par les fonds publics. Rien ne justifie un nouveau retard», a soutenu le ministre Lecce, dans un communiqué.

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La Loi 124 invalidée

L’AEFO a par ailleurs indiqué que suivant l’invalidation de la loi 124, annoncée plus tôt cette semaine, ses membres recevront une rétroaction salariale de 0,75% pour l’année 2019-2020, du même montant pour l’année 2020-2021, et de 2,75% pour l’année 2021-2022.

La loi gelait les salaires dans toute la fonction publique.

Les questions concernant la rémunération pour la période de 2022 à 2026 seront réglées devant un arbitre neutre, a fait savoir le syndicat des enseignants franco-ontariens.

Encore sans accord

Les enseignants catholiques anglophones de l’Ontario (OECTA), qui ont eux aussi demandé la conciliation après un vote à 97% des membres en faveur d’une grève, sont donc les seuls toujours sans accord dans la province.

«Nous invitons avec instance la OECTA à donner la priorité aux élèves et à conclure un accord qui veillera à ce que toutes les familles de l’Ontario bénéficient de trois années de paix, de stabilité et d’une attention renouvelée portée sur le rendement des élèves», a écrit Stephen Lecce.

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