Depuis le temps qu’on l’attendait! La parution, ce printemps, de Sur la terre marquait le retour de Pierre Flynn après un silence discographique prolongé, 14 ans s’étant écoulés depuis son précédent album studio, Mirador.
Pourtant, on aurait tort d’assimiler ce hiatus à une quelconque inertie. Il faut y voir l’humilité et la sagesse de celui qui laisse venir les chansons, plutôt que de traquer l’inspiration selon un échéancier imposé par des impératifs extérieurs.
«On passe quand même pas mal d’heures tout seul dans son coin à se creuser la tête et s’éplucher l’âme dans le but de toucher quelqu’un d’une façon ou l’autre», confiait récemment l’artiste lors d’une entrevue réalisée dans le cadre du cours torontois Parlons chanson.
Témoignant de ses errances (L’accompli et l’inaccompli), de ses réflexions sur la paternité (Si loin, si proche) et sur le couple (24 secondes), l’album incarne parfaitement la conception plurielle que se fait Pierre Flynn du rôle de l’artiste.
«On n’écrit pas pour soi, mais pour partager quelque chose, pour entrer en contact, pour tendre la main, pour dénoncer l’inacceptable, mais surtout pour célébrer, ensemble, la vie, car nous sommes tous des voyageurs sur la terre.»