The Fringe, Toronto’s Theatre Festival, l’un des plus grands festivals de théâtre de Toronto et d’Amérique du Nord accueille cette année la pièce L’Enfant et L’Homme, écrite par Véronique Wüthrich et mise en scène par Maïlis Jeunesse, au Glen Morris Theatre. Une première expérience pour ces deux inséparables amies à peine sorties des bancs de leur école de théâtre à Paris.
La pièce, écrite et interprétée par Véronique Wüthrich dans le rôle de l’enfant et par Denis Guedj dans celui de l’homme, traite d’un combat et d’une recherche intérieurs. «C’est l’histoire d’un homme et de son enfant intérieur. Celui-ci surgit dans son univers. Il y a comme un conflit de communication entre l’homme et l’enfant qui, pour ce dernier, a besoin de l’homme pour survivre.
Mais l’homme aussi, sauf qu’il ne se l’avoue pas», explique Véronique Wüthrich. Une lutte psychologique dans laquelle les deux antagonistes s’affrontent au milieu d’un décor que Maïlis Jeunesse a voulu sobre. Elle choisit ainsi une cuisine où trône en plein milieu un arbre «symbolique». «Cet arbre pousse dans la cuisine. C’est un poteau de bois. Les branches sont des mètres pliables comme ceux utilisés par les menuisiers. Il y a aussi une table, un tabouret, un coffre, des ustensiles et de vieux verres. Le tout semble poussiéreux et démodé», décrit la directrice artistique.
Véronique Wüthrich dans son rôle de l’enfant est accoutrée, avec ses deux nattes, comme un gamin rêveur, fuyant la réalité. «Elle porte un jean déchiré, un bandeau de pirate, un haut de lutin avec la capuche sur le côté», poursuit la directrice. L’homme, quant à lui, porte un costume des plus tristes et totalement assorti à son mobilier. «Excepté pour sa veste qui est très moderne», précise-t-elle.
Un autre détail piquera certainement la curiosité de plusieurs spectateurs: tous les post-it accrochés à l’arbre et un peu partout sur la scène. Que représentent-ils donc? «Ces sont les pensées de l’homme!», répond Maïlis Jeunesse. Véronique Wüthrich s’empresse d’expliquer que l’enfant, contrairement à l’homme ordonné et rationnel d’apparence, apporte: «Souffle, vie, mouvement et énergie.»