Sortir de Toronto pour découvrir les grands espaces naturels canadiens n’est pas si compliqué qu’on pourrait le penser. Quelques heures de voiture vers le Nord vous emmènent aux portes du parc d’Algonquin, de ses animaux sauvages, de ses lacs et forêts. Pas besoin d’être un aventurier dans l’âme pour relever le défi, les seuls ingrédients nécessaires pour visiter le parc étant une bonne dose de volonté, de l’organisation et des coups de pagaies. Des canoës, des sacs à dos, des tentes, un peu d’huile de coude et c’est parti, à vous les moustiques et l’aventure, souvenir impérissable garanti.
Partie de Toronto dans la matinée, la joyeuse troupe débarque dans le parc naturel d’Algonquin aux alentours de midi. Le soleil est au rendez-vous, la fin de semaine sportive s’annonce sous les meilleurs auspices. Pour ne pas avoir à se soucier de l’organisation, il est possible de prendre des forfaits tout compris auprès de magasins de location, qui s’occupent alors de vous préparer ce dont vous avez besoin pour le nombre de jours que vous comptez passer dans le parc d’Algonquin, premier parc naturel du Canada et classé site historique naturel depuis 1992.
Notre fine équipe a donc choisi ce système pratique qui permet d’arriver avec le strict nécessaire. «Ce qui est bien, c’est que c’est super facile, tu as juste besoin de venir et de récupérer le matériel, ils prévoient tout et tu es certain de ne rien avoir oublié», explique Haby, une de nos «aventurières». Pour deux jours, le forfait comprenait les différents repas, le matériel de camping, le matériel de cuisine et bien sûr les canoës.
Il ne faut pas croire que visiter le parc d’Algonquin soit une chose facile, il faut ramer, mais considérer cela comme réservé aux plus téméraires serait une erreur, comme le confirme Nawal, une des filles de l’expédition: «Ce n’est pas du tout réservé aux purs baroudeurs, tout le monde peut le faire, il suffit d’avoir la volonté de partir quelques jours dans la nature.» Pour les virées en groupe, il faut simplement penser à faire des équipes équilibrées, après, tout est question d’organisation au moment des portages, certains passages se faisant obligatoirement à pied.
Canoës sur la tête, comme l’a montré le matin même un responsable du Portage store, et sacs sur le dos, les portages, s’ils restent «anecdotiques», selon Laurence, représentent peut être la difficulté la plus importante pour une équipe qui serait composée uniquement de filles comme le précise Haby: «Ce serait un peu dur au niveau des portages et puis on irait moins vite» avant que Nawal reprenne: «Mais c’est tout à fait faisable.» Il faut juste être conscient qu’il y a des passages portés, ce qui fait de vous une cible parfaite pour les moustiques, les bras pris par un canoë ou par des sacs, on ne peut que regarder son corps se faire attaquer pernicieusement. «Il ne faut pas être allergique aux bestioles» s’amuse Nawal, ou bien il faut prévoir des antihistaminiques. Sauf pour Haby, qui tient à rappeler son record de «zéro piqûres», alors que la plupart des autres membres de l’escapade se sont fait attaquer par différentes bébêtes.