OVO, le monde des insectes vu par le Cirque du Soleil

Un spectacle qui fait mouche

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Publié 08/09/2009 par Guillaume Garcia

Attention, ovni en vue. Après Montréal et Québec, le dernier-né des spectacles du Cirque du Soleil, a effectué un atterrissage très réussi à Toronto. Sous le grand chapiteau, près de 2500 personnes ont pu découvrir des numéros plus fous les uns que les autres, réalisés dans un univers oscillant entre le monde des insectes et celui des super-héros. Les plus rationnels doivent encore se demander comment certaines des acrobaties sont possibles, compte tenu des lois de la physique classique. Newton est défié en duel, le bras de fer continue…

Quand le Cirque du Soleil pose ses valises dans une ville, plus d’une semaine est nécessaire à la mise en place de toutes les installations. Un véritable petit village pousse alors, qui peut-être comparé avec le monde des insectes, chacun a son rôle. Il y a ceux qui construisent, ceux qui déballent, ceux qui cuisinent et ceux qui sont choyés, ici les artistes.

OVO nous plonge dans le monde fascinant des petites bestioles, des insectes, un monde réinventé par Deborah Walker, créatrice et chorégraphe du spectacle. Un écosystème qui grouille à nos pieds, au-dessus de nos têtes et qui, la plupart du temps, nous gratte et nous pique plus qu’il nous fait rêver.

Le Cirque du Soleil a bien raison, le temps était venu de rendre hommage à ses êtres vivants jouissant d’une mauvaise réputation, excepté les coccinelles peut-être.

Tout ce beau monde vaque à ses occupations classiques d’insecte, qui consistent à sauter, se mettre la tête en bas, tenir sur un bras, sur un pied, lorsqu’un œuf, OVO en portugais, amené par un étranger déguisé en insecte volant atterrit au milieu de la colonie. Tout de bleu brillant vêtu, l’habit parsemé d’antennes swinguant au gré de ses mouvements, cette bestiole va rompre la routine des autres insectes et son œuf devenir une attraction que tous veulent s’approprier.

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Master Flippo, le chef-clown de la colonie, parvient à subtiliser l’oeuf grâce à l’aide de ses condisciples criquets, toujours prêts à semer la zizanie. Nos amis criquets, avec leurs gros yeux et leurs longues jambes sont les rois pour perturber le train-train des autres insectes.

Mais l’étranger a des ressources, il compte bien récupérer son bien. Soudain, quelque chose d’autre attire son regard, une belle coccinelle lui fait les yeux doux…

Si le Cirque du Soleil est mondialement connu pour la qualité de ses numéros d’acrobates, il n’en reste pas moins un cirque, avec ses clowns, ses personnages attachants et son contact privilégié avec le public.

Deux familles distinctes se côtoient sous le grand chapiteau devant les yeux des spectateurs. Tout d’abord, les acrobates. Eux ne cessent de repousser les limites du possible. Pour preuve, le numéro d’équilibre sur un câble que propose une libellule déguisée en humain. L’art du transfert de poids de gauche à droite et d’avant en arrière alors que le câble est en mouvement.

Elle va même jusqu’à faire du monocycle sur le fil, la tête en bas en pédalant avec les mains, les jambes en grand écart.

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À en croire les applaudissements, un des numéros les plus apprécié par le public. On pourrait aussi parler de nos amis les criquets virevoltant et rebondissant, qui clôturent le spectacle en compagnie des araignées contorsionnistes.

La seconde famille est représentée par les clowns et les insectes qui rôdent toujours sur la scène, un fil rouge qui garde le lien entre tous les numéros d’acrobates et qui poursuit sa propre destinée.

La colonie d’insectes, composée de 53 membres, évolue le temps du spectacle, dans un décor somptueux imaginé par Gringo Cardia. Rien n’est droit, tout n’est que courbes et arabesques. Pour un peu on voudrait devenir un insecte!

Les lumières jaillissant sur les costumes magnifient les artistes qui performent au son d’une musique jouée en directe. Le chapiteau représente une fourmilière où serait organisée une folle soirée insectes et on vous aurait invité.

Après le spectacle pour vous endormir, ne comptez plus les moutons, mais le nombre de sauts périlleux faits par les scarabées volants!

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OVO sera à Toronto jusqu’au 1er novembre.
www.cirquedusoleil.com

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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