Attention, ovni en vue. Après Montréal et Québec, le dernier-né des spectacles du Cirque du Soleil, a effectué un atterrissage très réussi à Toronto. Sous le grand chapiteau, près de 2500 personnes ont pu découvrir des numéros plus fous les uns que les autres, réalisés dans un univers oscillant entre le monde des insectes et celui des super-héros. Les plus rationnels doivent encore se demander comment certaines des acrobaties sont possibles, compte tenu des lois de la physique classique. Newton est défié en duel, le bras de fer continue…
Quand le Cirque du Soleil pose ses valises dans une ville, plus d’une semaine est nécessaire à la mise en place de toutes les installations. Un véritable petit village pousse alors, qui peut-être comparé avec le monde des insectes, chacun a son rôle. Il y a ceux qui construisent, ceux qui déballent, ceux qui cuisinent et ceux qui sont choyés, ici les artistes.
OVO nous plonge dans le monde fascinant des petites bestioles, des insectes, un monde réinventé par Deborah Walker, créatrice et chorégraphe du spectacle. Un écosystème qui grouille à nos pieds, au-dessus de nos têtes et qui, la plupart du temps, nous gratte et nous pique plus qu’il nous fait rêver.
Le Cirque du Soleil a bien raison, le temps était venu de rendre hommage à ses êtres vivants jouissant d’une mauvaise réputation, excepté les coccinelles peut-être.
Tout ce beau monde vaque à ses occupations classiques d’insecte, qui consistent à sauter, se mettre la tête en bas, tenir sur un bras, sur un pied, lorsqu’un œuf, OVO en portugais, amené par un étranger déguisé en insecte volant atterrit au milieu de la colonie. Tout de bleu brillant vêtu, l’habit parsemé d’antennes swinguant au gré de ses mouvements, cette bestiole va rompre la routine des autres insectes et son œuf devenir une attraction que tous veulent s’approprier.