Des partis de droite ont capitalisé ces derniers mois sur un vent de changement dans trois provinces gouvernées par des Libéraux.
Après l’élection du populiste Doug Ford en Ontario et la faible avance du Conservateur Blaine Higgs au Nouveau-Brunswick, le Québec s’est doté le 1er octobre d’une forte majorité de droite avec la Coalition Avenir Québec (CAQ). La dynamique nationale est bouleversée.
Les mêmes tendances politiques sont présentes dans les trois provinces: la fin des luttes à deux remplacées par le multipartisme, des mandats simples, l’absence de projets de société et l’effritement des partis traditionnels.
Fatigue mal mesurée
«L’ampleur de la victoire de la CAQ a surpris tout le monde», déclare Martin Normand, post-doctorant en science politique à l’Université d’Ottawa. «La part du vote libéral a chuté dramatiquement: c’est le signe d’une fatigue mal mesurée. Le résultat dépasse la marge d’erreur de tous les sondages.»
Selon le politicologue, cette fatigue est fondée sur la frustration des citoyens face à la gestion des dépenses.