Étant Québécois de souche (la ville de Québec) ayant migré en Ontario en 2002, j’ai pu avec le temps expliquer à qui voulait l’entendre les différences et les nuances entre les deux plus importants marchés de vente de boissons alcooliques au Canada.
Initialement, j’insistais sur le fait que le Québec voyait une consommation de vin beaucoup plus européenne alors que l’Ontario et les autres provinces anglophones favorisaient les vins dits du Nouveau Monde (Ontario, Californie, Australie, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, Chili, Argentine). J’ajouterais d’ailleurs que la sélection ontarienne en produits européens inclut les vins allemands et autrichiens, peu prisés au Québec possiblement par la méconnaissance de la production et du fait que la bouteille rhénane rappelle le vin dit « sucré ».
En gros, au Québec, les ventes de vins français et italiens poursuivent leurs ascensions avec respectivement 3,3 % et 5,2 % des ventes en milliers de litres alors que les ventes de vins américains, possiblement grâce au taux de change favorable, explosent avec 21,9 % (de 6 872 à 8 378 milliers de litres). L’Argentine et l’Espagne suivent aux quatrième et cinquième rangs avec des baisses respectives de 4,3 % et 4,8 % des ventes.
En Ontario, les vins canadiens composent pour 22,4 % des ventes (27,8 % en volume) suivi de l’Italie avec 17,2 % (16,2 % en volume), l’Australie à 14,1 % (11,5 % en volume), la France avec 11,7 % (8,8 % en volume) et les États-Unis avec 10,9 % des ventes (10,1 % en volume).
J’ajoutais enfin que les régions d’Ottawa et de Gatineau ont le meilleur des deux mondes avec une sélection de vins inexistante ailleurs dans le monde. Là s’arrêtait mon exposé.