Olivia Ruiz intense et intime

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Publié 20/05/2014 par Nicolas Dot

Après des passages à La Havane, puis à New York début mai, la célèbre chanteuse française Olivia Ruiz a fait un détour par l’Alliance française de Toronto, lundi dernier, pour clore sa mini-tournée américaine.

Il s’agissait là d’un véritable événement pour l’AFT, qui venait d’inaugurer son nouveau théâtre, et Olivia Ruiz a livré un concert renversant et mémorable.

Le calme et la tempête

Son récent album Le calme et la tempête, sorti en décembre 2012, était au centre de son spectacle. Dans le prolongement de ses deux précédents disques, la chanteuse originaire de Carcassonne conserve son style envoûtant.

L’artiste française réalise une parfaite juxtaposition de vignettes sonores inventives aux reliefs changeants.

Rythmes tango, rock ou folk, elle se démarque de par son style atypique. Banjo dans la chanson L.A Melancholy, ukulélé dans My Lomo and Me, clarinette dans Ironic Rainbow, ou encore scie musicale dans Question de pudeur, Olivia Ruiz fait toujours des choix musicaux assumés, témoins de vastes inspirations.

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Elle écrit des chansons en anglais, en espagnol et en français. Elle laisse libre-cours à son imagination. «Je m’ennuie très vite. J’ai besoin de m’alimenter en permanence de choses excitantes qui réveillent mon énergie et ma joie, donc ce disque me ressemble. Piocher partout me donne cette sensation de liberté qui m’est nécessaire pour créer», nous expliquait-elle, lundi dernier, lors d’un entretien accordé à L’Express.

Cuba

Le calme et la tempête est le premier disque qu’elle a écrit et composé dans son intégralité. Elle a choisi Cuba pour nourrir son imagination et Los Angeles pour satisfaire son ambition. Elle expliquait ce premier choix de destination par «son envie de prendre le large»: «J’ai pris un aller-simple avec une nuit d’hôtel, et je me suis dit, je verrai où le vent me mène.»

Après un mois et demi de «fête et de danse nuit et jour», c’est à Los Angeles qu’elle a posé ses valises, «pour se forcer au boulot». La tête pleine de chansons, mélodies et souvenirs, c’est dans cette ville qu’elle a rencontré son futur producteur Shawn Everett qui a amené un «son très américain» à son disque.

Première à Toronto

Lundi dernier, le nouveau théâtre de l’Alliance française faisait donc salle comble pour écouter à la fois certaines chansons de ce dernier album, mais aussi certains tubes moins récents d’Olivia Ruiz comme La femme chocolat, Elle panique ou J’traîne des pieds.

Les 147 spectateurs privilégiés ont même eu droit à une reprise de la chanson d’Édith Piaf La Foule. «Après les Francofolies de Montréal de 2008, et un passage à Québec, je découvre Toronto. J’ai eu l’impression de jouer en famille. C’est un sentiment rare et fabuleux. Merci à tous», réagissait à chaud Olivia Ruiz, à la suite du spectacle.

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Son multi-instrumentiste Franck Marty, qui parlait de «soirée simple et enrichissante», ainsi que son guitariste Robin Canac, qui qualifiait cette expérience «d’incroyable», lui faisaient d’ailleurs écho.

Désormais, la tournée Le calme et la tempête étant derrière elle, Olivia Ruiz va pouvoir s’attaquer à d’autres projets. Les projets ne manquent pas.

Danseuse, chanteuse, écrivaine, actrice, la jeune Carcassonnaise a de nombreuses cordes à son arc. Elle touche à tout et ne se donne aucune limite.

En cette période de festival de Cannes, elle présente un projet de court-métrage intitulé Où elle est maman?, «histoire d’un papa de trois fils, qui vient de perdre sa femme et qui a la maladie d’Alzheimer. Une histoire pleine d’amour, de douceur et aussi de violence», nous renseignait-elle.

D’un point de vue de la musique: bonne nouvelle pour les fans de la chanteuse, car un album est «en préparation» et devrait être dans les bacs «d’ici fin 2015».

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Un public conquis

«Au-delà de toutes mes attentes. Olivia a fait un super cadeau à l’Alliance, à la communauté francophone, à tout le monde ici. C’est extraordinaire… incroyable. Je n’ai pas les mots», nous déclarait non sans émotion le directeur général de l’AFT Thierry Lasserre.

Le public n’était pas seulement francophone. Quelques anglophones étaient de la partie ainsi que quelques hispanophones tels que Mr. Luna, l’adjoint du consul argentin, connaissant les origines espagnoles de la chanteuse. Ce dernier confiait «sa joie d’être venu et d’avoir assisté à un concert si coloré».

Certains spectateurs ont par ailleurs vanté l’incroyable acoustique de cette nouvelle salle rendant le concert d’autant plus agréable. «Le sourire était sur tous les visages», se réjouissait Thierry Lasserre.

Après 48h dans la ville-reine, après avoir à peine eu le temps de visiter l’AGO et de s’arrêter au Kensington Market, Olivia Ruiz s’est envolée la tête pleine de projets vers la croisette. Une chose est sûre, l’Alliance française de Toronto n’est pas prête d’oublier la visite de la femme chocolat.

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