Au cours des 20 dernières années, la proportion d’enfants et de jeunes ayant un surpoids a augmenté considérablement au Canada, soit de plus de 70%, selon Lisa Corscadden, analyste principale à l’initiative sur la santé de la population canadienne de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), auteure principale d’une étude parue récemment, portant sur les différences dans les habitudes de vie associées au poids, selon l’âge et le sexe.
Parallèlement, le docteur Denise Kim Raine du centre d’étude sur la promotion de la santé à l’Université de l’Alberta, a mené une étude sur le rapport entre pauvreté et obésité. En Ontario, le gouvernement encourage des programmes d’activités dans les quartiers les plus nécessiteux, visant entre autres à lutter contre l’obésité.
La recherche du docteur Denise Kim Raine, intitulée Format géant chez les pauvres met en relation le phénomène d’obésité et le niveau social.
Parmi ses constatations, le fait que le nombre de restaurants à service rapide est beaucoup plus élevé dans les quartiers à bas niveau socio-économique.
La chercheuse, financée par les Instituts de recherche en santé au Canada (IRSC), montre que dans ces quartiers, les gens ont plus de chance de vivre à proximité de chaînes de burgers, pizza ou tacos que d’une épicerie ou d’un supermarché, ce qui augmente les chances d’avoir un excédent de poids. Pour elle, le milieu influence la santé et l’intervention sur le plan environnemental pourrait jouer un rôle clé dans le combat contre l’obésité.
Denise Kim Raine compare d’ailleurs ceci à la lutte anti-tabac et à l’interdiction de fumer dans les lieux publics qui a permis de réduire l’influence du tabac.