Nouveaux mots pour nouveaux sports

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 04/07/2006 par Martin Francoeur

Ça y est. L’été est bel et bien arrivé. Des preuves? La journée la plus longue est maintenant derrière nous. La Fête du Canada est passée. Les jeunes sont en vacances. Le mercure grimpe jusque dans la trentaine de degrés. Et c’est la dernière chronique «En bon français» avant l’automne…

L’été rime avec piscine, plage, pique-nique, festivals, terrasses… Il rime aussi avec un nombre incroyable d’activités sportives. On pratique le soccer, le baseball, la natation, le volley, le tennis, le canot. On fait de la randonnée, de l’alpinisme, du vélo. Mais depuis quelques années, on note aussi un engouement pour de nouveaux sports extrêmes, que l’on peut pratiquer pendant la saison estivale.

La popularité croissante de ces nouveaux sports a un impact direct sur le vocabulaire. Ils sont tellement récents qu’on ne sait plus si on doit traduire leur nom anglais, former un mot-valise qui risquerait de tomber dans l’oubli, ou encore conserver leur appellation déjà populaire.

Alors pour cette dernière chronique avant les vacances, j’ai pensé non seulement vous faire découvrir quelques-uns de ces sports, mais aussi les noms qui les désignent.

Commençons par le rafting, qui est peut-être le plus connu de ces sports nouveau genre, qui allient plein air, exercice physique et sensations fortes. Le rafting, c’est la descente, au moyen d’un radeau pneumatique, d’un cours d’eau coupé de rapides. On pousse même l’audace jusqu’à appeler «raft» l’embarcation en question. «Raft» est le mot anglais qui désigne un tel canot gonflable. La formation du nom «rafting» suit la tendance très anglophone qui consiste à ajouter le suffixe «-ing» à un autre élément pour désigner l’activité qui en résulte: pensez à camping, shopping, listing…

Publicité

On peut aussi penser à canyoning. Une autre belle activité estivale. Le sport en question mêle la randonnée, la nage en eau vive et l’escalade. Il consiste à descendre des cours d’eau encaissés, au profil accidenté. Le Petit Larousse accepte aussi bien «canyoning» que «canyonisme», qui n’est cependant pas très utilisé par les adeptes, qui en passant sont des «canyonistes».

Ceux qui sont plus «aériens» que «terrestres» apprécieront le parapente, un sport pratiqué avec un planeur léger et souple, qu’on appelle aussi «parapente». Il s’agit généralement de vols libres, effectués en s’élançant d’un versant montagneux ou du sommet d’une falaise.

On connaît bien sûr le parachutisme, mais on connaît moins le «base-jump» ou le «base-jumping», qui consiste à faire un saut en parachute mais à partir de structures ou d’édifices urbains. Il faut le distinguer du «paralpinisme», qui consite à faire de tels sauts de courte portée, à partir de falaises. Le «base-jump» et le «paralpinisme» ne sont pas encore entrés dans les dictionnaires, mais jouissent déjà d’une bonne popularité. Sur Internet, en tout cas, on peut trouver plusieurs sites qui sont consacrés à ces disciplines.

Les petits adorent les cerfs-volants mais voilà que les grands y prennent goût aussi. Ils ont créé le «kite-surf» ou «kitesurf». Il s’agit d’un sport de traction qui se pratique sur l’eau, qu’on appelle aussi parfois «fly surf» ou seulement «kite». «Kite» est le mot anglais qui désigne un cerf-volant. Le kite-surf consiste, pour celui qui le pratique, à être tracté par un cerf-volant, appelé «aile», et à glisser sur une planche de surf de taille souvent réduite. Les sports avec cerfs-volants sont aussi populaires sur terre, avec le «buggy» et le «mountain board», qui se pratiquent sur roues. En hiver, le «snowkite» gagne en popularité sur les étendues d’eau gelées.

On ne pourrait terminer sans mentionner l’«hydrospeed», qui est ni plus ni moins qu’une forme de nage en eau vive, et le fascinant «streetluge», qui ressemble à la luge hivernale qu’on peut observer notamment aux jeux olympiques, mais qui se pratique sur la rue plutôt que sur une piste savamment construite. La fine couche de glace est remplacée par le macadam et les patins par des roues. Cela n’empêche toutefois pas les «streetlugeurs» d’être aussi casse-cou que les lugeurs, ce qui en fait un sport époustouflant à regarder.

Publicité

Voilà. Si vous n’avez pas le cœur assez solide pour essayer ces activités, il vous reste toujours la randonnée en vélo, la marche, le jogging, le trekking. C’est l’été! Profitez-en à votre façon. Faites-vous plaisir. Et retrouvons-nous, ragaillardis, en septembre! Bon été!

Auteur

  • Martin Francoeur

    Chroniqueur à l-express.ca sur la langue française. Éditorialiste au quotidien Le Nouvelliste de Trois-Rivières. Amateur de théâtre.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur