Une bonne partie du monde occidental s’est soudain prise d’empathie pour un lion appelé Cecil. Mais pourquoi? Étonnamment, il existe des recherches là-dessus.
Les humains ont des attitudes «extrêmement négatives à l’égard de la majorité des espèces qu’ils rencontrent», explique par exemple le biologiste ontarien Ernest Small. Ainsi, les amphibiens et les insectes, qui composent la grande majorité des espèces menacées, sont généralement vus avec dégoût… «à l’exception des papillons et des abeilles».
Même les gens qui se qualifient d’amis des animaux vont réserver leur sympathie à des bêtes qui possèdent des caractéristiques «humaines», et encore faut-il que ces animaux soient beaux et charismatiques. La biologie utilise même l’expression «mégafaune charismatique» (ou, moins charitablement, «l’effet Bambi») pour désigner une catégorie qui inclut le lion, l’éléphant, le panda, le condor, la baleine et quelques autres chanceux. Si en plus, l’animal a un nom, il est gagnant.
À signaler: la Société de préservation des animaux laids, qui professe «on ne peut pas tous être des pandas»…