À chaque génération d’historiens son lot de sujets d’études, reflets des questionnements de la société à une époque donnée. Les recherches se succèdent, ajoutant de nouvelles pierres à l’édifice, et proposent au gré des redécouvertes de nouvelles perspectives sur le passé. Analyse avec quatre historiens.
«Plus on avance dans le temps, plus on se pose de questions», avance Serge Miville, professeur à l’Université Laurentienne depuis 2015. Les connaissances accumulées au fil des générations amènent à de nouvelles interrogations.
«Il faut une génération montante d’étudiants qui cherche à étudier les nouveaux sujets, à ouvrir de nouveaux chantiers», ponctue-t-il.
Manque d’études sur les femmes
Outre l’immigration, la question des femmes tient une place de choix parmi les sujets d’avenir. «L’une des plus grandes lacunes en Ontario français, c’est le manque d’études sur les femmes franco-ontariennes, notamment parce que la plupart des historiens sont des hommes», estime Serge Miville, également titulaire de la Chaire de recherche en histoire de l’Ontario français depuis 2016.
À Edmonton, l’historienne Valérie Lapointe-Gagnon apporte une dimension genrée à son travail en étudiant des figures historiques telles que Gertrude Laing, une francophile de Calgary engagée pour la dualité linguistique et culturelle.