Nos jeunes ont vaincu la peur du ridicule

Concours LOL

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Publié 05/04/2016 par Harriet Vince

«Dans le Gala Juste pour rire, ce qui est important c’est la participation des jeunes», explique le directeur général de la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures, Guy Matte.

«Nous vivons à l’extérieur du Québec, dans un milieu anglophone où les jeunes ont moins cette occasion dans la vie publique de parler en français. C’était une façon de développer cette identité francophone chez eux, peu importe leur origine, de n’importe quelle horizon.»

La dernière étape de la tournée de Juste pour rire à l’extérieur du Québec avait eu lieu samedi à l’auditorium de l’école secondaire catholique Saint-Frère-André à Toronto.

Au programme, quatre talentueux humoristes québécois: François Massicotte, qui animait la soirée, Jérémie Larouche, Eddy King et Martin Perizzolo (connu pour son rôle d’un ami de Martin Matte dans Les beaux malaises).

Autant les attentats de Paris, l’hyperconsommation, Donald Trump, que l’éternel plaisir d’«être niaiseux» de Jérémie ont servi de sujets pour dérider la salle.

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En parallèle à cet événement se déroule encore le «Concours LOL – Mort de rire!» qui invite les jeunes humoristes francophones de l’Est et du Centre-Sud ontarien de 14 à 18 ans à développer leurs capacités à faire rire, à écrire des textes comiques, et à se produire devant un large public.

Cette formation est offerte depuis deux ans par l’École nationale de l’humour et des humoristes professionnels.

Cette année, 120 jeunes, dont plusieurs de Toronto pour la première fois, se sont inscrit l’automne dernier. La finale aura lieu le jeudi 21 avril à 20h à Brampton, au théâtre Lester B. Pearson, en présence de l’humoriste Mario Jean.

À cause des calendriers divergents des écoles, ce sont trois coups de cœur qui ont été sélectionnés lors de la demi-finale à Toronto: Mickaël Girouard (14 ans, l’école secondaire catholique Jean-Vanier, Welland), Ornella Koudjou (15 ans, l’école secondaire catholique Saint-Frère-André, Toronto) et Jared Jenicek (17 ans, l’eecole secondaire catholique Renaissance, Aurora)

Le 21 avril, ils feront partis des neuf finalistes du concours LOL.

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Très talentueux, ces humoristes en herbe ont conquis un public bon joueur.

Aborder des thèmes tabous non conventionnels: tel est le défi de Jared Jenicek.
Amateur de théâtre, il a commencé à s’intéresser à l’humour dès septembre dernier. «Avec l’humour, nous sommes notre propre style, notre propre dramaturge», s’exclame ce jeune passionné.

Pour Mickaël, c’est un moyen de critiquer ses défauts. Le concours offre une merveilleuse opportunité, dit-il, «car on peut acquérir l’expérience de parler devant autant de monde. C’est une phobie pour la plupart des gens. C’est un excellent moyen d’apprendre à contrôler ce stress.»

«J’ai commencé à m’y intéresser dès la quatrième année à l’école, je ne sais pas ce que je veux faire de mon avenir, mais je sais que c’est quelque chose où je veux parler, je veux faire rire, sourire le monde.»

La seule fille humoriste ce soir-là était Ornella Koudjou. Contrairement aux deux autres, elle s’inspire de sa famille et choisit de rendre certaines situations comiques.

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Elle raconte s’être jamais intéressée à l’humour auparavant. «C’est mon animateur culturel qui m’a proposé d’essayer et, comme on me trouvait drôle, je me suis dit pourquoi pas!» Une petite étoile est née.
Les quatre humoristes professionnels, de parcours divers, avaient comme mission d’encourager, de rassurer et d’aider ces jeunes. Tous ont souligné quel beau projet c’était et loué nos humoristes en herbes.

«La peur du ridicule, on l’avait avant, comme tout le monde. Elle a disparu lorsque l’on s’est rendu compte que cela ne tuait pas», affirme Martin Perizzolo.

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