Le 12 mai, un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce qu’un cas d’Ebola a été confirmé au Congo. Vendredi après-midi, la plupart des médias font état d’une «épidémie» d’Ebola: une confusion dans les termes, doublée d’une mauvaise traduction.
L’OMS fait état de l’existence, dans la province du Bas-Uélé, de quelques cas suspects de fièvre hémorragique, le symptôme typique du virus Ebola. On précise que cinq échantillons ont fait l’objet d’une analyse en laboratoire, dont un s’est avéré positif — c’est «le cas confirmé».
Or, ni dans ce tweet ni dans ce premier communiqué, l’OMS ne parle d’épidémie. Le mot employé en anglais, beaucoup moins alarmant, est «outbreak»: la version française du communiqué de l’OMS l’a traduit par «flambée».
Épidémie
C’est plutôt une dépêche de l’Agence France-Presse, dans la matinée de vendredi, qui mentionne pour la première fois le mot «épidémie» — et parce que ce média est une agence de presse, le mot s’est retrouvé du coup dans des centaines de médias, en anglais et en français.