Netflix, nouvelle plateforme des bizarreries de Gwyneth Paltrow

L'actrice Gwyneth Paltrow et un de ses produits Goop. Gwyneth Paltrow
L'actrice Gwyneth Paltrow et un de ses produits Goop.
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Publié 15/02/2019 par Pascal Lapointe

Netflix ne se fera pas de nouveaux amis parmi les amateurs de vulgarisation scientifique et d’information véridiques: l’actrice Gwyneth Paltrow vient d’y obtenir une émission de santé.

Intitulée Goop, tout comme son célèbre site qui est décrié pour ses produits pseudo-médicaux ou carrément bizarroïdes et ses affirmations pseudoscientifiques

Cela n’empêche pas l’actrice d’être à la tête d’une entreprise apparemment très lucrative, dont les nouveaux magasins se multiplient sur trois continents.

Gwyneth Paltrow
Produit énergisant mentionné sur le site Goop.

Docusérie sur la beauté et l’alimentation

C’est le magazine Variety qui a dévoilé lundi une entente par laquelle Goop produira du contenu exclusif pour Netflix. L’entente prendra la forme d’une série documentaire — une «docusérie» — censée commencer cet automne, où il sera question de «beauté, d’alimentation et de livres».

La phrase qui a fait bondir les vulgarisateurs et les autres: «L’équipe utilisera des experts, des médecins et des chercheurs pour explorer des questions relatives au bien-être physique et spirituel.»

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Gwyneth Paltrow
Shampooing et conditionneur «non toxiques» sur le site Goop.

Pas de vérification

Interrogé par le magazine Ars Technica, Netflix a confirmé la nouvelle mais a «refusé de répondre aux questions». Par exemple, l’émission soumettra-t-elle les affirmations douteuses en santé à une vérification des faits?

Ce ne serait pas une proposition si inattendue qu’elle en a l’air. En 2017, un projet d’entente entre le magazine Goop et l’éditeur Condé Nast avait échoué devant l’insistance de ce dernier à ce que les contenus soient validés.

En septembre dernier, Goop a réglé pour 145 000$ une poursuite lancée par neuf procureurs d’États américains, qui accusaient la compagnie d’avoir fait des «affirmations en santé» qui ne reposaient sur rien — incluant un certain œuf de jade qui, inséré dans le vagin, était censé traiter une série de problèmes gynécologiques.

Auteur

  • Pascal Lapointe

    Journaliste à l'Agence Science-Presse, média indépendant, à but non lucratif, basé à Montréal. La seule agence de presse scientifique au Canada et la seule de toute la francophonie qui s'adresse aux grands médias plutôt qu'aux entreprises.

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