22 ans après le décès de Sue Rodriguez, atteinte de sclérose latérale amyotrophique (SLA), qui réclamait en vain mais qui a obtenu illégalement de mourir des mains d’un médecin, le gouvernement canadien a légiféré cet été (2 ans après le Québec et pressé par la Cour suprême) pour autoriser l’aide médicale à mourir dans les cas de maladie incurable avancée où la souffrance est intolérable et la mort «raisonnablement prévisible».
Le Canada rejoint donc un club sélect de pays (Bénélux et Suisse notamment) à permettre le suicide assisté, du moins pour certains cas. Mais «des démarches judiciaires et politiques en ce sens aboutiront bientôt dans plusieurs autres pays et dans certains états américains», indique Nadine Pequeneza, réalisatrice du documentaire Road to Mercy qui sera diffusé pour la première fois à CBC le 6 octobre.
![La cinéaste Nadine Pequenza.](https://l-express.ca/wp-content/uploads/2016/09/RoadtoMercy_17-211x300.jpg)
«Et déjà, au lendemain de l’adoption de la loi canadienne, des contestations judiciaires visent à en élargir la portée», ajoute la cinéaste torontoise en entrevue à L’Express la semaine dernière.
Par exemple, on veut aussi permettre aux personnes qui pourraient vivre encore longtemps avec des maladies débilitantes, donc dont la mort n’est pas imminente, de se prévaloir d’une aide médicale pour s’éteindre.
Dans le film, qui va à la rencontre de malades, de leurs proches et de leurs médecins, on examine le cas extrême d’une jeune Belge dont la seule maladie apparente est un certain isolement et un «mal de vivre», mais dont même la mère approuve sa demande de mourir.