Qui, en visite à Paris, n’a pas un jour décidé d’emprunter non loin de la célèbre place Pigalle, plutôt que le funiculaire, l’escalier de la rue Foyatier, une montée de 222 marches, qui permet d’atteindre le sommet de cette bute qui domine Paris de ses 130,53 mètres de haut et que couronne une énorme basilique vêtue de blanc, dans le but d’avoir une imprenable vue sur Paris.
La «butte Montmartre», puisque c’est ainsi que l’on désigne communément le point le plus haut de Parus, est un des lieux touristiques les plus fréquentés de cette capitale, mais c’est peut-être aussi un des lieux que l’on connaît le moins bien.
«La butte Montmartre», écrit Nicolas Dailly, «est souvent assez mal connue des touristes qui se bornent bien trop souvent à ne visiter que la basilique du sacré cœur et ses environs. La butte Montmartre recèle pourtant, au détour de ses ruelles et de ses escaliers, de nombreuses curiosités que l’on prend plaisir à découvrir. Visiter la butte Montmartre, c’est visiter un quartier très différent du Paris des quartiers chics et de ses grandes avenues.» (Quartier de Montmartre, Web)
Un brin d’histoire
Quelques repères historiques pourront éclairer notre lanterne au sortir du bruit, des lumières, des attraits, des suggestions voire des attrape-nigauds de la place Pigalle. Car Montmartre n’a pas toujours fait partie de Paris.
Montmartre, dont le nom vient peut-être des ruines de temples consacrés à Mars et à Mercure, divinités romaines, a été au moins du XVIIIe au XIXe siècle, un petit village à quelques encablures de Paris. On y trouvait des vergers, des vignes et des moulins, bénéficiant du vent de la colline. Ses habitants étaient pour une bonne part cultivateurs, vignerons ou meuniers.