Monaco, sur les traces de Grace

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Publié 08/04/2014 par Aurélie Resch

Le 19 avril 1956, Grace Kelly et le Prince Rainier III de Monaco se marient dans la cathédrale de Monaco. Les photos noir et blanc de la princesse et de ce mariage mythique font le tour du monde et mettent la principauté de Monaco au-devant de la scène.

Ce petit promontoire rocheux face à la Méditerranée devient un lieu de villégiature prisé par la jet set et les stars du monde entier.

Soixante ans plus tard, à l’occasion de la sortie du film d’Olivier Dahan, Grace de Monaco, je viens vérifier si Monaco brille toujours de son lustre d’antan.

L’arrivée en voiture sur Monaco est saisissante. La corniche surplombe une mer aux eaux turquoise, le rocher scintille sous les rayons du soleil et les yachts flottent tranquillement dans la baie.

La descente dans la ville est vertigineuse. Pente raide, route sinueuse et mince entre maisons ocres et immeubles en verre.

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On croise cabriolets et voitures de sport et on pense à la scène de la Main au collet d’Alfred Hitchcock dans laquelle Grace Kelly et Cary Grant  conduisent à vive allure sur une petite route surplombant Monaco.

Hôtel sur pilotis

Mon lieu de résidence durant mon séjour à Monaco sera le Fairmont Monte Carlo Hotel.

Idéalement situé au cœur de Monaco, cet établissement 4 étoiles se niche entre le légendaire Casino et la Grande Bleue.

Officiellement baptisé le 22 novembre 1975 par la Princesse Grace de Monaco, cet étonnant hôtel sur pilotis attire aujourd’hui davantage une clientèle d’affaires et des passionnés de course automobile (un de ses côtés surplombe le célèbre circuit de course).

Au bas des escaliers menant au Casino, un chemin «Grace Kelly» débute, jalonné de photos d’époque représentant Grace Kelly dans sa ville.

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En l’empruntant, on découvre Monaco. Celui de la Princesse.

Magnifique casino

Le Casino de Monaco est une œuvre architecturale remarquable et garde tout son flambant de l’époque. Marbre, dorures, tapisseries et tapis soyeux, lustre, verre et glaces, boiseries…

L’élégance fait tourner la tête et on peut comprendre que venir jouer ici tient autant du plaisir des yeux que celui du jeu.

Les voitures de luxe garées devant les portes ne sont malheureusement pas toujours synonymes de classe et d’élégance. Et le soir venu, on se prend à regretter le temps des smokings et des robes de bal. Le jean-polo sied mal à l’élégance des lieux.

Pour ceux que les machines à sous et roulettes n’attirent pas, des visites sont possibles en matinée.

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La vieille ville

L’exploration à pied de la vieille ville permet de se représenter une vie qui épouse le rythme paisible de la mer.

Bénéficiant de 300 jours d’ensoleillement par an, Monaco, à quelques encablures de l’Italie, se vit dehors, dans les ruelles pavées, sur les petits marchés de fleurs, fruits et produits régionaux, aux terrasses des cafés, sur la plage ou au bord d’un bateau.

Bâtie sur un promontoire rocheux, la vieille ville s’avance nonchalamment sur la mer.

On se perd au milieu des arbres fruitiers, on passe quelque temps en famille au musée océanographique, deuxième monument avec le palais princier du Rocher de Monaco, on flâne dans les rues et on cherche la plaque commémorative, l’empreinte d’élégance qu’aura laissée Grace Kelly.

L’architecture de la vieille ville reste classique et le Palais princier révèle la richese des appartements du Prince Rainier III et de la Princesse Grace.

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La sortie du nouveau couple princier est toujours prisée même si elle reste chose naturelle.

La mode, les gens n’abordent certes plus la classe du Monaco des années 50, mais ils contribuent au charme éternel des lieux.

Vie chère

Une ville au luxe clinquant toujours en expansion. Depuis les remparts, sur le Rocher de Monaco, j’observe l’urbanisation grimpante de la principauté.

Tout autour, dans la baie, à flanc de colline, des immeubles surgissent. Se bâtissent.

La ville est en plein essor et je me demande comment un si petit lieu peut contenir autant d’habitants.

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Il faut un certain niveau de vie pour vivre à Monaco. Certes, les habitants sont exonérés d’impôts, mais la vie reste chère.

Les boutiques de luxe, la carte des restaurants, les grandes marques et les hôtels 4 et 5 étoiles du centre-ville témoignent de la présence d’une élite de la population française et du passage de touristes au portefeuille conséquent. Les voitures de luxe, les yachts à plusieurs étages ou à toits ouvrants révèlent une fréquentation étrangère de grand standing.

Et pourtant, la frénésie et le bruit ont pris le pas sur l’élégance et la volupté. On klaxonne, on s’insulte, on se bat pour une place privilégiée de stationnement ou d’observation sur le circuit de course.

La grâce d’antan disparaît au profit d’une population toujours plus pressée qui s’affiche et qui se dispute Monaco avec les habitants de toujours, plus calmes et porteurs d’un certain respect de la ville et de la vie.

Du haut de la corniche, dans le jardin botanique où venait se perdre tant de fois la Princesse Grace de Monaco, je regarde le Rocher au-delà les cactus et des yuccas en fleurs, et je pense aux raisons qui ont retenu la Princesse ici, loin de Hollywood…

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Il est vrai qu’il est dur de concurrencer l’azur du ciel et de la Méditerranée.

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

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