Adapter une pièce de Molière à la période de l’entre-deux-guerres pourrait sembler trop anachronique. Or, toute la force du dramaturge français réside dans le fait que ses sujets et ses personnages sont transposables à toutes les époques. Le Théâtre français de Toronto a tenté le coup avec une mise en scène originale de L’École des femmes.
Montréal, années 1920. Cela semble très loin de l’univers de Molière. Pourtant, c’est le décor qu’a choisi Diana Leblanc, metteure en scène, pour son adaptation de L’École des femmes.
«Au Québec, cette période était très misogyne avec le gouvernement de La Grande Noirceur. Elle semblait donc convenir tout à fait à une pièce comme L’École des femmes. Cette époque permet tout ce qui se passe dans la pièce», explique Diana Leblanc à L’Express.
Le décor change, mais le texte reste le même, mis à part quelques vers en anglais à la fin de la pièce.
La metteure en scène a aussi été poussée par une volonté de proximité et d’identification. Elle a voulu que la pièce nous parle directement.