«Afin d’éviter une hausse immédiate des prix de la bière, le gouvernement prend des mesures pour mettre un frein à l’augmentation, prévue par la loi, des taux de la taxe de base sur la bière de trois cents le litre le 1er novembre 2018. Cette hausse de taxe, établie par le gouvernement précédent, aurait coûté aux consommateurs 25 cents de plus la caisse de 24 bières. Les modifications proposées bloqueraient les taux à leur niveau actuel, ce qui laisserait plus d’argent dans les poches des amateurs de bière de l’Ontario.»
Voilà ce qui apparait sous le titre «Remettre de l’argent dans les poches des consommateurs», à la page 83 de l’énoncé Un plan pour la population: perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2018, déposé à l’Assemblée législative de l’Ontario le 15 novembre dernier.
Ce raisonnement explique le bien-fondé de la première loi à être modifiée par l’adoption, le 6 décembre dernier, du projet de loi 57, Loi de 2018 visant à rétablir la confiance, la transparence et la responsabilité.
Comme les amateurs de bières, dont je suis, sont une clientèle privilégiée par le premier ministre Ford, on ne doit pas être surpris de constater que l’annexe 1 de la nouvelle loi soit consacrée à la modification de la Loi de 1996 sur la règlementation des alcools et des jeux et la protection du public. Et, il y a 44 autres annexes modifiant autant de lois.
Il faut toutefois être réaliste. Lorsqu’un gouvernement réduit ses sources de revenus, il diminue sa marge de manœuvre pour financer les services à la population.