Migrants: huit raisons de leur donner une chance

Angels Unaware, du sculpteur canadien Timothy Schmalz, sur la place Saint-Pierre, au Vatican.
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Publié 21/10/2019 par Hélène Nabbout

Le 29 septembre dernier, Journée mondiale des migrants et des refugiés, le Pape François a dévoilé une nouvelle statue sur la place Saint-Pierre: la première en 400 ans.

Angels Unaware représente 140 figures humaines de différents âges et ethnies sur un bateau. C’est l’œuvre du sculpteur canadien Timothy Schmalz, qui a également créé les statues du parc Champlain Wendat à Penetanguishere, en 2015.

La beauté de cette statue est difficile à décrire.

L’histoire humaine

L’immigration a toujours été un fait de l’histoire humaine. Les gens voyageaient à pied, à cheval, en bateau, traversant des rivières, des mers, et des océans. Le Canada en particulier est un pays dont l’existence est très étroitement liée aux contributions des divers groupes ethniques qui le peuplent.

«Depuis les années 1960, le Musée Canadien des civilisations collectionne des artefacts issus de l’immigration et recueille des informations sur les traditions culturelles. Il s’agit des artefacts apportés au pays par les immigrants, des articles créés par les immigrants et leurs descendants en empruntant des matériaux canadiens et des idées locales, et des articles qui continuent à être utiles et fonctionnels dans les foyers d’immigrants. Le Musée collectionne également des documents historiques, sociaux, familiaux et culturels afin de placer ces artefacts dans leur contexte culturel. (Source: Le Canada, terre d’asile, Jean-Philippe Proulx, Histoire Canada, 2016).

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L’emploi: un défi

Bien que le Canada soit l’un des pays les plus accueillants pour les immigrants, les immigrants qui arrivent au Canada éprouvent souvent du mal à trouver un emploi.

Dans son article du Devoir, Les immigrants récents peinent à trouver un emploi, daté du 18 janvier 2019, Jessica Nadeau écrit: «En pleine pénurie de main-d’œuvre, alors que les entreprises cherchent par tous les moyens à attirer des employés, les immigrants font encore face à des ‘obstacles systémiques’ et à de la discrimination dans leur recherche d’emploi, constate une nouvelle étude du Comité consultatif personnes immigrantes (CCPI), rendue publique jeudi. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En février 2018, le taux de chômage chez les personnes nées au Québec était de 5,1 %. Pour les personnes immigrantes arrivées il y a moins de cinq ans, c’est pratiquement le triple, alors que leur taux de chômage frôle les 14%.»

Population vieillissante

Les statistiques de l’emploi – pour ce qui à trait au marché du travail – sont particulièrement révélatrices: population vieillissante, faible taux de natalité et manque de main-d’œuvre qualifiée.

Selon Radio Canada: «En cinq ans, le pourcentage de personnes de 65 ans a dépassé celui des personnes de moins de 14 ans. Jamais depuis la naissance de la Confédération, ce groupe d’âge n’avait connu une aussi forte progression qu’entre 2011 et 2016. Le poids démographique des aînés est un signe indéniable du vieillissement de la population canadienne, alors qu’un siècle plus tôt les jeunes étaient les plus nombreux .»

Ressource précieuse

Dans son article intitulé La pénurie de main d’oeuvre, un frein à l’expansion, publié le 24 avril 2019 dans Le Droit, Dominique La Haye écrit que les nouveaux immigrants, dont la plupart ont un niveau d’éducation élevé (55% des titulaires de doctorat au Canada sont des immigrants) constituent une ressource précieuse pour l’employeur canadien.

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Les nouveaux arrivants qui se rendent au Canada dans le cadre du système d’immigration de main-d’œuvre qualifiée sont de bons candidats pour plusieurs raisons:

1. La plupart ont des diplômes de troisième cycle. Dans le Toronto Star, Nicholas Keung écrit en 2018 que «de nombreux nouveaux arrivants ont non seulement des diplômes universitaires, mais leurs attentes élevées en ce qui concerne les résultats scolaires de leurs enfants semblent également conduire à la poursuite d’études supérieures chez leurs enfants, selon une nouvelle analyse gouvernementale interne. Le rapport du ministère de l’Immigration, obtenu grâce à une demande d’accès à l’information, a révélé que 36% des enfants d’immigrants âgés de 25 à 35 ans étaient titulaires d’un diplôme universitaire, contre 24% de leurs pairs de parents nés au Canada.»

2. La grande majorité des immigrants parlent les langues officielles. La majorité d’entre eux parlent ces langues couramment vu qu’ils ont fréquenté des écoles et collèges compétitifs dans leur pays d’origine, où la langue d’enseignement était l’anglais ou le français, tandis que d’autres nouveaux arrivants se sont donné beaucoup de mal pour apprendre la langue anglaise ou française dans des cours de formation pour adultes avant et après leur arrivée au Canada.

3. Ils parlent plusieurs langues en plus de l’anglais et du français. Ceci est un atout majeur dans une économie mondialisée.

4. Ils sont adaptables et résilients. Le processus d’immigration est en lui-même exigeant. Les personnes qui suivent ce processus sont en général capables de s’adapter au changement et de gérer les situations stressantes.

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5. Ils sont flexibles, courageux et adaptables. Ils ont choisi l’aventure canadienne – quitté leur pays d’origine et plongé dans l’inconnu. Ils ont surmonté de nombreux obstacles pour s’installer dans un nouveau pays et ont acquis de nouvelles compétences.

6. Ils n’ont de casier judiciaire dans aucun pays. Ils ont été soumis à des contrôles de police stricts dans tous les pays de résidence avant d’être acceptés par le système d’immigration Canadien.

7. Ils ont une expérience de travail dans leur domaine. Malgré leur expérience de travail, les immigrants touchent souvent une rémunération moins élevée que les personnes nées au Canada. Malgré de nombreuses années d’expérience dans leur pays d’origine, beaucoup sont employés dans des emplois de débutants. «Les non-immigrants gagnaient en moyenne 36 300 $, les immigrants gagnaient 29 770 $, selon le recensement de 2016.» (Source: CBC)

8. Ils entretiennent des relations sociales, professionnelles et commerciales hors du Canada qui peuvent être utiles à l’employeur Canadien. Ils peuvent également apporter une nouvelle perspective sur de nouvelles façons de faire les choses.

Dans un environnement commercial mondialisé, multiculturel et en constante évolution, les nouveaux arrivants peuvent se révéler une ressource précieuse pour le marché local.

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