Michel Gonneville, explorateur de la musique classique

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Publié 04/03/2008 par Aline Noguès

New Music concerts continue sa 37e saison avec un concert dédié au compositeur montréalais Michel Gonneville. L’artiste présentera le 7 mars prochain deux de ses oeuvres (Le cheminement de la baleine pour clarinette et ondes Martenot et 18 instrumentistes et Perdre la trace, suivre le fil pour quatuor à cordes). D’autres oeuvres seront également jouées, de Benoît Côté, Nicolas Gilbert, André Ristic, Frans Ben Callado, Charles-Antoine Fréchette et Maxime McKinley.

Le programme comprend deux oeuvres pour ondes Martenot, un instrument aujourd’hui peu populaire mais qui a connu son heure de gloire dans les années 1940-1950. Malheureusement pour lui, le synthétiseur est arrivé et l’a supplanté. Aujourd’hui, les ondistes sont peu nombreux. Lors de ce concert, c’est le Québécois Jean Laurendeau qui sera au clavier des ondes Martenot.

Le compositeur Michel Gonneville n’a cessé d’explorer de nouvelles voies musicales, tant au niveau de la mélodie, du thématisme, des harmonies, consonantes et dissonantes, des articulations rythmiques…

Il s’inscrit ainsi dans cette évolution qui a touché la musique classique dès le début du XIXe siècle, l’éloignant des approches auxquelles le public était jusqu’alors habitué.

Cet attrait pour cette nouvelle musique classique, Michel Gonneville l’a découvert à l’adolescence puis a «choisi de suivre ce chemin, par passion»: «Vers 15 ans, j’ai entendu des musiques qui m’ont surpris puis j’ai continué d’aller de découverte en découverte, en écoutant la musique de Ravel et ses dissonances particulières, Olivier Messiaen, Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen… Explorer cette voie, c’était pour moi comme se lancer à l’aventure.»

Plusieurs centaines de compositeurs continuent de faire évoluer la musique classique, malgré la réticence de certains: «Tout ce volet moderne de la musique classique est peu connu car il existe une certaine inertie des institutions à accepter cette nouveauté. Mais cela change tranquillement: désormais on joue plus souvent le Sacre du printemps d’Igor Stravinski et il existe des solistes et des orchestres plus audacieux qui commandent et jouent ces pièces.»

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Après un périple européen, Michel Gonneville est revenu au Québec en 1978, partageant son temps entre la composition, l’enseignement et divers projets liés à la musique de création.

Il a composé pour plusieurs ensembles et solistes québécois et étrangers et a également collaboré avec des artistes visuels (Mario Côté, René Derouin) et des chorégraphes (Jean-Pierre Perreault, Catherine Tardif).

«Travailler avec d’autres artistes me permet de découvrir d’autres aspects de mon langage musical. Ce sont des expériences très riches, tant pour moi que pour le résultat de ces combinaisons artistiques. Je suis toujours séduit de voir ce que cela donne, de voir par exemple comment la musique peut conditionner chez le public sa manière d’appréhender une peinture ou une installation artistique.»

Le concert Michel Gonneville and his Protégés se tiendra au studio Glenn Gould de la CBC, 250 rue Front ouest, le jeudi 7 mars à 20h. Billets au 416-205-5555.

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