À deux mois des élections législatives de mi-mandat aux États-Unis, l’élite républicaine traditionnelle est de plus en plus mal à l’aise face aux frasques du président Donald Trump et aux tuiles judiciaire et médiatiques qui s’abattent sur lui.
Ces divisions, apparentes lors des récentes funérailles du sénateur John McCain, n’empêchent toutefois pas l’occupant de la Maison-Blanche de renforcer son mouvement, comme en témoignent les ralliements impressionnants qu’il continue de tenir régulièrement.
Électeurs mobilisés
«Sa base reste mobilisée et on vient souvent de loin pour assister à ses assemblées monstres dans des stades», constate le professeur d’études religieuses montréalais Norman Cornett, d’origine américaine (Texan), qui revient d’un séjour en Californie passé à évaluer la situation politique sur le terrain.
«Ne pensez pas que, parce que la Californie a voté démocrate en 2016, on ne peut pas y trouver des vrais Républicains», dit-il en entrevue à L’Express. «N’oubliez pas que c’est de là que venait Ronald Reagan. Si on vote massivement démocrate à San Francisco et sur la côte, c’est tout le contraire à l’intérieur de l’état, notamment dans les zones agricoles industrielles.»
Il refuse de prédire que les Républicains vont perdre le contrôle de la Chambre des représentants ou du Sénat le 6 novembre: «Ça chauffe!»