Mentorat pour la réalisation de documentaires au Labo

Soutien artistique aux nouveaux arrivants

Barbara Gilbert, directrice du Labo, et Carolina Reis, responsable de la programmation, lors de la levée de fonds annuelle du Labo ce 5 décembre 2019.
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Publié 13/12/2019 par Mélissa Salé

En plus de ses formations pour le public et pour les organismes éducatifs, Le Labo vient d’entreprendre un nouveau projet de mentorat pour ses membres, avec pour objectif la réalisation de courts documentaires.

Lors de leur collecte de fonds annuelle organisée ce jeudi 5 décembre dans leurs locaux du 401 Richmond Ouest, nous nous sommes entretenus avec Barbara Gilbert, directrice du centre d’arts médiatiques francophone de Toronto.

Une quarantaine de personnes étaient présentes pour l’événement.

Formation gratuite

«On a deux programmes de mentorat qui battent leur plein en ce moment», explique Barbara Gilbert.

Le premier est à destination de huit artistes «pour les aider à franchir la prochaine étape de leur carrière».

Le deuxième est celui qui vient tout juste de commencer et qui consiste en la réalisation de documentaires avec quatre participants et quatre réalisateurs professionnels choisis en septembre.

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Dédié aux nouveaux arrivants francophones et francophiles et/ou issus de la diversité culturelle, ce programme vise à appuyer les artistes en leur offrant des formations, un partage des connaissances et une communauté professionnelle.

Jean-Christophe, un des quatre mentorés du programme de réalisation de documentaires.

De plus, ce programme donne aux apprentis une adhésion professionnelle au Labo pour un an, l’accès gratuit à la location d’équipements de tournage et de montage d’une valeur de 2000 $, le tout gratuitement.

«Chacun des apprentis qu’on a choisis est jumelé avec quelqu’un qui est plus avancé dans sa carrière. L’objectif est de les aider à développer leur premier court métrage documentaire. Ce n’est pas nécessairement leur premier, mais des gens qui sont en début de carrière», précise Barbara Gilbert.

Ce programme de mentorat dure un an, et de nouveaux artistes pourront participer dans un an lorsqu’il y aura un prochain appel. À la fin du projet, les documentaires seront présentés au public.

Une fois par mois, les quatre duos, composés d’un mentor et d’un mentoré, se rencontreront dans le cadre d’ateliers accessibles aux membres du Labo. Le premier commence ce samedi 14 décembre pour apprendre les bases de la scénarisation documentaire.

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La locomotive de Jean-Christophe

Parmi les quatre apprentis faisant partie de ce programme, nous avons rencontré Jean-Christophe, artiste-inventeur de 27 ans.

Son projet, avec l’aide de sa mentor Nadine Valcin: concevoir un documentaire qui retrace le processus de création et le développement de sa sculpture cinétique sur roues, La Locomotive, plus ou moins fonctionnelle.

Jean-Christophe et sa Locomotive.

Commencée en novembre 2016, sa sculpture en bois, acier, cuivre et aluminium emprunte les formes d’une locomotive à vapeur de 1870.

Si vous êtes curieux de voir où en est son projet, il est possible de suivre sa progression sur son compte Instagram @lesuperjean.

«Après de nombreuses semaines de travail, je suis enfin sur le point d’aboutir la partie construction du projet. Pendant tout le processus de création, j’ai filmé des séquences de mon travail, c’est-à-dire plus de 2 ans et demi de vidéo», explique-t-il.

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Rencontre entre le public et les artistes

Durant sa soirée portes ouvertes, Le Labo en a profité pour faire sa collecte de fonds annuelle avec la mise en vente d’œuvres de neuf artistes membres du Labo.

Parmi ces derniers, nous avons rencontré Claude Martel, qui nous a présenté son oeuvre Lips. Issue de sa collection Skin Tone, il s’agit d’une photo d’une femme nue ayant un visage projeté sur son corps.

L’artiste Claude Martel expliquant son oeuvre Lips.

«J’avais fait une série d’œuvres où j’avais pris des photos de nus. Ce que je cherchais à faire, c’était de trouver des nouvelles teintes pour la chair. J’ai rendu ces photos bleues, vertes, mauves…»

«Maintenant j’explore de prendre des images et de les projeter sur le corps humain.»

Succès de l’événement

«Nous avons vendu quelques oeuvres de Samuel Choisy et offert un prix de tombola d’une valeur de 100$», indique Carolina Reis, responsable de la programmation au Labo.

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«En tout, presque une quarantaine de personnes sont venues. Les artistes et des visiteurs ont beaucoup apprécié l’événement et nous allons sûrement recommencer l’année prochaine.»

Quant à Barbara Gilbert, elle précise que l’événement était «aussi l’occasion pour nos membres de se réunir, car ça arrive seulement deux fois par an. C’est le moment de se rencontrer, de prendre un verre, de se socialiser entre nous.»

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