Je vous ai déjà parlé de Si tu passes la rivière et Les bonnes manières, de Geneviève Damas. Elle publie maintenant Histoire d’un bonheur, roman tout en subtilités sur la vraie recherche de soi, par-delà les convenances ou les modes du temps. Damas nous laisse encore une fois lire entre les lignes.
Histoire d’un bonheur est un roman choral, où chaque personnage prend la parole et donne sa version d’un scénario qui dévoile peu à peu ses diverses facettes. Anita tient le rôle principal; cette quinquagénaire engoncée dans les conventions sociales ne fait pas la différence entre maladie et différence… identitaire, disons.
Sa voisine Nathalie, abandonnée et trahie par son mari, rencontre Simon, le beau-frère d’Anita. Ce dernier a eu le visage défiguré suite à un accident de moto.
Les élèves qu’il surveille dans une école de quartier défavorisé le surnomment Freak. Un de ces élèves est un jeune magrébin de 13 ans, nommé Noureddine. Voilà les principaux personnages.
Il y a aussi le mari d’Anita, André, et leurs deux enfants, Hervé et Géraldine, ainsi que le chien Wouki. J’allais oublier Babette, la mère d’André et Simon, dont les funérailles ont lieu dès le premier chapitre. Ce chapitre, le plus long, regorge de réflexions comme «n’oubliez jamais que le bonheur est une succession de petits mensonges» ou «il faut rester positif et s’attacher à la beauté qui nous entoure comme autant de bulles de bonheur».