Dans la cause Agnès Whitfield c. Bryan Whitfield, le juge John R. McIsaac, de la Cour supérieure de justice de l’Ontario, a abdiqué son rôle de juge des faits lorsqu’il a utilisé la preuve d’une psychologue pour résoudre le litige découlant de la version différente des deux parties.
C’est ce qu’a indiqué la Cour d’appel de l’Ontario, le 20 juillet dernier, dans des motifs écrits par la juge Lois Roberts, auxquels ont concouru les juges Karen Weiler et Katherine van Rensburg.
Dans sa décision du 1er mai 2014, le juge de première instance avait confirmé qu’il estimait également crédible le témoignage des deux parties et que leur version respective des évènements était aussi également persuasive.
Selon la Cour d’appel, une telle détermination signifiait que la demanderesse n’avait pas prouvé sa poursuite sur une prépondérance des probabilités et, en conséquence, la poursuite aurait dû être rejetée.
Le plus haut tribunal de l’Ontario reproche au juge McIsaac de ne pas avoir décidé lui-même de la crédibilité des témoins et d’avoir fait une utilisation non autorisée de l’expertise de la psychologue Sarah Maddocks.