Il était un spécialiste qui n’était connu que d’une poignée d’experts. Il est devenu un vulgarisateur accompli, un conférencier TED, et le «gars des canards». Tout ça, parce qu’il a gagné un Ig Nobel.
La 35e cérémonie annuelle de ces prix — le 18 septembre à l’Université de Boston — est une occasion de plus de rire de ces «recherches improbables», comme le dit le slogan des organisateurs, «des recherches qui font rire, puis font réfléchir».
Mais en 35 ans, l’attitude des scientifiques qui ont le douteux honneur de recevoir un tel prix a changé: ils sont désormais nombreux à s’en réjouir.
Dans un reportage paru dans la revue Nature en novembre 2024, on pouvait ainsi entendre plusieurs scientifiques heureux de pouvoir dire que ce «prix idiot» avait eu un impact bénéfique sur leur carrière.

Nécrophilie homosexuelle
Ainsi, l’ornithologue néerlandais Kees Moeliker, qui avait été le premier à documenter, en 1995, un cas de canard mâle qui essayait de s’accoupler avec un canard également mâle, mais décédé — nécrophilie homosexuelle, en termes savants.