Méditation sur l’art, l’obsession et la fiction

Liv Stein au Canadian Stage

Leslie Hope et Sheila Ingabire Isaro dans Liv Stein au Canadian Stage. (Photo: Cylla von Tiedemann)
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Publié 06/02/2017 par Martine Rheault

Si quelque chose nous rend heureux, quelle importance qu’elle soit vraie?

C’est la question qui sous-tend le drame allemand Liv Stein, de la Géorgienne Nino Haratischwili, présenté en première nord-américaine en anglais à la salle Bluma Appel du Canadian Stage jusqu’au 12 février.

Traduite de l’allemand par Birgit Schreyer Duarte et mise en scène par Matthew Jocelyn, le directeur du Canadian Stage, cette étrange pièce qui traite de la relation entre la vérité et le bonheur, est partie d’une préoccupation personnelle de l’auteure.

Alors qu’elle se demandait, venant de terminer ses études, quel prix elle était prête à payer pour son propre accomplissement en tant qu’artiste. Elle raconte avoir observé, à un arrêt d’autobus, une toute jeune fille qui avait un paquet de livres enveloppés dans du papier blanc, chacun d’eux soigneusement écrit à la main. Son personnage de Lore était né.

Leslie Hope dans le rôle de Liv Stein au Canadian Stage. (Photo: Cylla von Tiedemann)
Leslie Hope dans le rôle de Liv Stein au Canadian Stage. (Photo: Cylla von Tiedemann)

Liv Stein repose ici sur casting d’interprètes chevronnés, y compris Geraint Wyn Davies, Nicola Correia-Damude et Caroline Gillis, aux côtés des talentueux nouveaux arrivants francophones Marc-André Blanchard et Sheila Ingabire-Isaro, sur qui le regard se porte dès qu’elle entre en scène.

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La pièce suit la vie d’une célèbre pianiste de concert (fictive), pour qui la musique – plus particulièrement Rachmaninov – est la seule chose qui compte. Quand son fils Henri meurt, elle renonce à tout: le piano, sa carrière, son mariage, elle-même.

Mais la visite inattendue de Lore, une jeune étudiante prometteuse de piano, interprétée de façon magistrale par Sheila Ingabire-Isaro, qui affirme avoir partagé les dernières années d’Henri, oblige Liv à faire face à ses démons. Un pacte entre les deux femmes semble réveiller la volonté de vivre de Liv. À la toute fin, le dénouement inattendu révèle une vérité brutale.

Leslie Hope et Sheila Ingabire Isaro dans Liv Stein au Canadian Stage. (Photo: Cylla von Tiedemann)
Leslie Hope et Sheila Ingabire Isaro dans Liv Stein au Canadian Stage. (Photo: Cylla von Tiedemann)

Née au Rwanda, Sheila Ingabire-Isaro est déménagée à Toronto à l’âge de quatre ans. Elle a depuis poursuivi des études secondaires au George Brown Theatre School où elle a gradué en avril.

On a pu la voir jouer dans Les Zinspirés puissance 5 au Théâtre français de Toronto.

Dans le rôle-titre, Leslie Hope fait un retour sur scène après plus d’une décennie au cinéma et à la télévision (Suits, NCIS, 24).

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Nino Haratischwili s’est mérité le Prix de l’auteur Heidelberger Stueckemarkt (Allemagne) en 2008 pour Liv Stein. Elle aussi fait paraître en 2015 un roman dont le titre en français est Mon doux jumeau.

Leslie Hope et Geraint Wyn Davies dans Liv Stein au Canadian Stage. (Photo: Cylla von Tiedemann)
Leslie Hope et Geraint Wyn Davies dans Liv Stein au Canadian Stage. (Photo: Cylla von Tiedemann)

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