Acupunture, homéopathie, vitamines et fleurs d’ail pour réduire les crises d’asthme? Près de 60% des parents de jeunes asthmatiques croient aux vertus des médecines douces. Pourtant, rien n’a été encore démontré!
«Je n’ai pas d’idée préconçue, mais il faut se baser sur les évidences: aucune étude ne démontre qu’un produit alternatif a un effet supérieur à un placebo», soutient Francine Ducharme, pédiatre au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine.
Pour arriver à cette conclusion, la chercheuse a interrogé 2000 familles en visite, sur une période de huit ans, au Centre de l’asthme de l’Hôpital pour Enfants de Montréal. Résultat: 13% des familles québécoises verseraient régulièrement dans les médecines douces.
Un moindre mal, lorsqu’on compare ce résultat avec celui des États-Unis – plus de 50% — ou leur grande popularité en Europe. Les suppléments vitaminés (28%), l’homéopathie (18%) et l’acupuncture (11%) constituent les pratiques alternatives les plus courantes.
L’asthme infantile est la maladie chronique la plus fréquente chez les enfants (10%). Elle se caractérise par une difficulté à respirer, de la toux, une sensation d’oppression et une hypersensibilité des voies respiratoires. Cette maladie se contrôle traditionnellement par un anti-inflammatoire prescrit par un médecin.