McMichael en français: quelques secrets bien gardés

Matinées francophones saisonnières

L'entrée principale du musée McMichael d'art canadien à Kleinburg. (Photo gracieuseté de la Collection d’Art canadien McMichael)
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Publié 03/04/2017 par Martine Rheault et Dominique Guillaumant

À l’insu de la plupart d’entre nous, le musée d’art canadien McMichael, à Kleinburg, organise depuis déjà quelques temps des matinées francophones. Ces visites guidées sont l’occasion de découvrir les collections dans une atmosphère conviviale propice aux échanges, au réseautage et au partage des connaissances.

Organisées trois à quatre fois par année, soit environ une par saison, ces rencontres nous font, entre autres, découvrir les débuts et fondements de l’organisme.

Le musée a été établi à partir de la demeure de Robert et Signe McMichael, construite en 1954 et léguée en 1966 au gouvernement de l’Ontario avec sa superbe collection de 194 tableaux du Groupe des Sept.

Ainsi, dès le début de la visite, on est invité à prendre un café et à échanger entre visiteurs dans l’ancien salon du couple McMichael, où sont présentées plusieurs photos qui nous replongent dans l’époque. La guide est là pour répondre à nos questions sur les premiers propriétaires de la maison, les artistes et les oeuvres.

Lawren Harris

La visite du samedi 25 mars dernier a été consacrée à la période américaine des trente dernières années de l’œuvre de Lawren Harris.

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Période méconnue de la carrière de l’artiste, cette exposition Vers de nouveaux sommets: Lawren Harris et ses contemporains américains, à l’affiche jusqu’au début de septembre, est un complément parfait à The idea of North, présentée il n’y a pas si longtemps par le Musée des beaux-arts de l’Ontario à Toronto.

L’exposition Lawren Harris s’articule autour de la période de maturité de l’artiste, 1930-1940, alors que ses paysages se font de plus en plus abstraits, suivie d’une pleine décennie vouée à l’abstraction pure.

Durant cette période, Harris, qui vit au New Hampshire et au Nouveau-Mexique, s’associe à des communautés d’artistes et d’écrivains qui considèrent l’expression artistique d’un point de vue spirituel et théosophique.

Lawren S. Harris (canadien, 1885-1970): Abstract 119, v. 1945, huile sur toile, 171 x 141 cm, Audain Art Museum Collection, Whistler, don de Michael Audain et Yoshiko Karasawa (2015.007) © Famille de Lawren S. Harris.
Lawren S. Harris (canadien, 1885-1970): Abstract 119, v. 1945, huile sur toile, 171 x 141 cm, Audain Art Museum Collection, Whistler, don de Michael Audain et Yoshiko Karasawa (2015.007) © Famille de Lawren S. Harris.

Riche collection

Le corpus présenté fait aussi appel aux œuvres de ses homologues de cette époque tels que Georgia O’Keeffe, Arthur Dove et Marsden Harltey. Enfin, les environnements urbains, la montée de la technologie ainsi que les recherches esthétiques de l’époque ont grandement influencé ses œuvres tant sur le plan formel que thématique.

Montée avec grands soins, l’exposition bénéficie aussi d’excellentes notes interprétatives affichées sur les murs en anglais et en français. De plus, avec cette exposition vient aussi une publication bien documentée, dans les deux langues officielles, que le public peut se procurer à la boutique du musée.

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Si elle comprenait seulement 194 tableaux en 1966, la collection permanente du McMichael s’est grandement enrichie et diversifiée au cours des 50 dernières années.

Elle compte maintenant plus de 6400 oeuvres d’art du Groupe des Sept et de leurs contemporains, d’artistes autochtones et Inuit ainsi que de nombreux artistes canadiens contemporains depuis l’élargissement du mandat du McMichael, en 2011. Parallèlement, le musée lui-même s’est agrandi et compte maintenant 13 salles d’expositions et un théâtre.

Culture et nature

Enfin, il faut noter que le musée McMichael est situé à Kleinburg, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Toronto, dans un parc naturel de 100 acres.

Alexandra Bénéteau.
Alexandra Bénéteau.

Au cours de la visite, on remarque que plusieurs fenêtres donnent sur les arbres et laissent entrer la nature environnante. Il serait dommage de partir sans prendre le temps de parcourir quelques-uns des sentiers qui rappellent tant les oeuvres des artistes du Groupe des Sept qui sont à l’origine du McMichael.

C’est avec grand plaisir que nous avons participé à ce tour guidé en français offert par Alexandra Bénéteau, l’éducatrice bilingue de la galerie.

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Le contenu, livré de façon stimulante, est à la fois accessible et éducatif. Bref l’expérience tout en étant agréable nous a permis de mieux décoder et de contextualiser les oeuvres de Harris. Un bel effort de la part du McMichael de fournir une activité en français de qualité.

Les prochaines matinées francophones auront lieu en mai (à confirmer) et en septembre. Parallèlement aux matinées francophones, il est toujours possible de demander d’avance une visite guidée en français.

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