Le plus souvent, on voit la science et l’art comme des domaines opposés et incompatibles. Mais pour le docteur Mathieu Lupien, les deux sont liés par les forces de la créativité et de l’innovation.
«Le merveilleux est la source de l’imaginaire», affirme le spécialiste du cancer à l’hôpital Princess Margaret de Toronto. «Si on a la chance d’être émerveillé, on va ouvrir notre esprit pour justement aller être un peu plus innovateur.»
Arrimer art et science
Le docteur Lupien a sa façon d’arrimer art et science: il amène régulièrement ses collègues à au Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO). Pour lui, visiter ensemble un musée d’art permet de mieux comprendre la façon de penser des membres de son équipe.
«On va savoir, par exemple, qu’il y en a un qui a une expertise dans ce qui est du détail», explique-t-il. «Il y en a d’autres qui vont avoir une perspective plus généralisée.»
Ces visites permettent non seulement d’apprendre à connaître ses collègues, mais de le faire en peu de temps. C’est un atout important dans un laboratoire plein de doctorants et de postdoctorants. «Ils vont venir chez nous pendant quatre ans, puis après ils vont quitter», explique-t-il. «On a avantage à apprendre à se connaître le plus rapidement possible.»