Marketing par l’humour: le camion Castor

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Publié 15/01/2013 par Nathalie Prézeau

En me promenant dans Harbord Village, j’ai croisé quelque chose de bizarre dans la rue. En m’approchant plus près du véhicule saugrenu, j’ai vu qu’il s’agissait de Steve le Castor.

Steve le Castor est un camion de livraison rétro des années 60, recouvert de poils bruns peints en trompe-l’oeil.

Sur sa calandre avant, il arbore deux grosses palettes blanches. Sous son pare-brise qui ressemble à deux gros yeux ouverts sur le monde, on voit un petit nez brun.

Sur ses flancs, où l’on peut lire Steve the Pace Beaver, apparaît un petit logo, celui de la compagnie lululemon.

Présence lululemon

Steve circule dans les rues de Toronto et on peut le voir durant les marathons. Il aime se positionner devant les clubs de jogging et près des sentiers «courus» de Toronto.

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Pourquoi un castor? On apprend sur le site de lululemon que c’est un clin d’oeil canadien (lululemon a ses origines à Vancouver) faisant référence au «pace bunny», le coureur portant des oreilles de lapin qui se trouve devant le peloton durant les grands marathons.

Steve est donc un marqueur de cadence. Les amateurs de course comprennent l’allusion. Ça les fait sourire. Ceux qui, comme moi, ne savaient pas, rigolent néanmoins en voyant le véhicule hilarant se promener. Le monde en parle.

Mais, là est la question. Le monde en parle-t-il vraiment?

En date du 19 octobre, Lululemon invitait les gens à suivre Steve le Castor en cherchant l’hashtag #pacebeaver sur Twitter.

Petit problème, Aucun #pacebeaver n’apparaît quand on en fait la recherche. Plutôt molo, la cadence de tweets du castor!

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Importante leçon de marketing

Voici un bon exemple d’une lacune en marketing qu’on voit trop souvent. Une excellente idée est réalisée (le camion/castor). L’impact direct est très bon (réaction enthousiaste des gens qui voient Steve sur place). On lance la machine «média sociaux» (suivez-nous sur Twitter). Puis… rien.

On n’a apparemment pas planifié pas de stratégie pour nourrir l’action promotionnelle, pensant que «ça se ferait tout seul».

On oublie qu’il faut assigner une personne responsable, établir un échéancier d’affichage sur Twitter et entraîner la personne responsable sur les opportunités (et la nature) des commentaires à faire sur Twitter.

Lululemon aurait dû tweetter une photo de Steve toutes les fois qu’il s’arrête devant un sentier de course populaire, en fournissant un peu d’information, devenant ainsi une ressource inspirante pour ceux qui aimeraient un nouveau circuit de jogging.

La compagnie devrait aussi s’assurer qu’il est facile de trouver sur le site www.lululemon.com de l’information sur Steve the Pace Beaver. Le gros castor est bien sympatique; il se ferait certainement beaucoup d’amis.

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À quoi bon investir dans les grandes idées si on ne se sert pas des moyens gratuits de les promouvoir?

En visitant le blogue passions100facons.blogspot.ca, vous trouverez une foule d’autres petits bouts d’informations divertissantes: faits divers reliés au marketing, photos cocasses et liens qui ont capté l’attention de Nathalie Prézeau. Elle est aussi l’auteure de Toronto Fun Places… for families et de Toronto Urban Strolls… for girlfriends (en vente en librairies et sur ses deux sites) et du blogue torontofunplaces.blogspot.ca, offert en complément à ses deux guides.

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