Jazz contemporain, jazz fusion, les critiques musicaux ne savent pas bien comment définir Manteca. Eux se définissent uniquement comme jouant de la musique, loin des cases dans lesquelles on essaie de les ranger. Reconnu internationalement, Manteca sortira son 11e album intitulé Monday Night at The Mensa Disco, le 24 septembre.
Les Torontois férus de jazz pourront les écouter en avant-première au Monarch Tavern les mardi et mercredi 17 et 18 septembre. Le co-leader du groupe, Matt Zimbel revient pour L’Express sur son parcours étonnant, depuis les États-Unis jusque Montréal en passant par Robert Paquette et Cano.
À la fin des années 70, le disco perd de sa superbe. Les jeunes doivent trouver un substitut aux pantalons pattes d’ef et aux rythmes de Boney M et d’ABBA. Matt Zimbel, percussionniste d’origine américaine lance, avec Henry Heillig, Manteca, un groupe de jazz influencé par les sonorités des rythmes afro-cubains et latinos, dont le nom est tiré d’une chanson de Dizzy Gillespie.
«Le disco mourrait et notre projet a été le bienvenu à Toronto. On offrait une solution pour danser sans être embarrassé!», se souvient le co-leader de Manteca. Le groupe commence à tourner dans les clubs de Toronto et la reconnaissance arrive quelques années plus tard, au milieu des années 80. En 1989, le groupe remporte le Juno du meilleur album instrumental de l’année.
Ils auront également été trois finalistes pour ce même prix. Manteca a joué dans le monde entier, du Hollywood Bowl au North Sea Jazz Festival. Manteca a partagé la scène avec de nombreux artistes tels que Miles Davis, Weather Report, Van Morrison, Gloria Estefan ou encore The Yellow Jackets.