Le gouvernement du Canada pourrait bientôt embaucher des interprètes non accrédités pour les travaux parlementaires, une décision que dénonce vivement la section canadienne de l’Association internationale des interprètes de conférence.
Celle-ci y voit une «solution de facilité, aux dépens de la qualité du service».
Projet pilote
Le 19 mai dernier, dans une réunion à huis clos, le Bureau de régie interne (BRI) de la Chambre des communes a décidé d’autoriser le recours «à des services d’interprétation externes ou à distance». Ceci dans le cadre d’un projet pilote de six mois qui doit se poursuivre durant la session parlementaire automnale et jusqu’à la fin de décembre.
«C’est sans précédent», laisse tomber Nicole Gagnon, interprète accréditée par le gouvernement et représentante de la région du Canada de l’Association internationale des interprètes de conférence (AIIC Canada).
«Les interprètes non accrédités, ce sont des gens qui n’ont pas encore fait la preuve de leur compétence», déplore-t-elle.