Au cours de la dernière année, les enseignants ont constaté que tous les élèves n’étaient pas égaux devant les défis imposés par la pandémie.
Le système de support à domicile variant énormément d’un enfant à l’autre, les conseils scolaires ont été forcés de repenser leur manière de soutenir les élèves. Une situation qui a mis en lumière les défis socio-émotionnels des élèves, mais aussi des adultes.
«On construit l’avion en vol»
«L’une des analogies qu’on a beaucoup utilisées dans notre équipe depuis le mois de mars, c’est de dire qu’on est en train de construire l’avion en vol», relate Sylvie Tremblay, directrice de l’éducation et secrétaire-trésorière au Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO).
Cette dernière s’exprimait à l’occasion d’une table ronde organisée récemment par la Chaire de recherche en éducation du Collège des chaires sur le monde francophone et le Laboratoire de recherche interdisciplinaire sur les droits de l’enfant (LRIDE).
«Il a fallu accepter que ce qu’on faisait ne serait pas parfait, mais que ce serait en plus très incomplet. Et ça a été difficile parce que […] on ne veut jamais échapper un enfant ou un ado, on veut toujours être derrière eux. C’est ce qui donne le plus grand sens à notre travail comme pédagogue», enchaîne Sylvie Tremblay.