L’élection d’Emmanuel Macron à la présidence force une reconfiguration du système politique français selon deux modèles, l’un alarmiste, l’autre… apocalyptique.
C’est l’analyse de Mark Lilla, professeur de littérature à Columbia, auteur et chroniqueur au Monde diplomatique, au New York Times et au New York Review of Books, que l’Alliance française de Toronto accueillait le 8 décembre.
Nombreux étaient les lecteurs de cet intellectuel américain venus assister à cette première édition des Jim Doak Lecture Series, une série de conférences bilingues (ce soir là, on n’a entendu que de l’anglais) baptisée en l’honneur de l’ancien président de l’AFT décédé il y a deux ans en Mongolie.
Macron, le Clinton français?
«Si les Français ont clairement exprimé leur tendance à choisir un président soit très petit (Sarkozy, Hollande…), soit très grand (De Gaulle, Mitterand…), avec le candidat Macron, ils ont choisi un bon orateur, certes, mais un jeune banquier inconnu du public.»
Passé par Sciences Po et l’ENA, Emmanuel Macron est devenu inspecteur des finances, comme la majorité des énarques de «la botte» (les 12 ou 15 meilleurs de la promotion). Il s’est ensuite dirigé vers le privé en intégrant la maison Rothschild comme banquier d’affaire en 2008.