L’UOF commencera par former… des profs

Certificat de deuxième cycle en pédagogie de l’enseignement supérieur

Au 6e étage du 21 College jeudi: Jean-Luc Bernard, directeur exécutif de l'UOF, Lise Bourgeois, PDG de La Cité, Dyane Adam, présidente du Conseil de gouvernance de l'UOF, et Jason Luckerhoff, vice-recteur au développement des programmes et des savoirs.
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Publié 20/06/2019 par Alice Goron

Dès l’automne 2019, l’Université de l’Ontario français (UOF) inaugurera son tout premier programme académique en lançant un certificat de deuxième cycle en pédagogie de l’enseignement supérieur. La formation axée sur la «transdisciplinarité» rassemblera une trentaine d’étudiants à la rentrée.

«Repenser les pratiques pédagogiques avec une nouvelle formation»

 

Ce certificat de deuxième cycle en pédagogie de l’enseignement supérieur a été développé conjointement avec le Collège  La Cité.

Lors de la conférence de presse qui s’est tenue dans les locaux de TFO (qui abrite le secrétariat de l’UOF), en compagnie notamment de Dyane Adam, présidente du Conseil de gouvernance de l’UFO, et de Lise Bourgeois, présidente-directrice générale de La Cité, le vice-recteur Jason Luckerhoff a insisté sur «la signature pédagogique distinctive» de l’UOF.

Extrait d’une vidéo promotionnelle de l’Université de l’Ontario français.

Dans l’attente de l’approbation provinciale

Pour le moment, l’UOF n’est pas en mesure de délivrer des diplômes, le gouvernement lui ayant coupé les vivres et considérant que le projet est suspendu.

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Néanmoins, la loi qui a créé l’UOF est toujours en vigueur, et grâce à l’entente avec l’Université Laval, «les diplômés auront la possibilité de poursuivre leur cheminement à la maîtrise». Les étudiants de l’UOF pourront donc obtenir malgré tout leur diplôme.

Jason Luckerhoff

Des négociations se poursuivent avec la province pour que cette dernière approuve le programme académique et accepte l’offre du gouvernement fédéral de financer l’université franco-ontarienne à hauteur de 50%.

«On souhaite de semaine en semaine recevoir la bonne nouvelle: l’approbation de la province. Les négociations vont bon train, on a bon espoir», explique le vice-recteur.

«Ce que la province a demandé, c’est de s’assurer que le projet ne mette pas en péril sa volonté de rétablir les finances, et c’est compréhensible. Nous croyons que la province ne remet pas en cause l’existence de l’UOF. Elle est devenue un véritable symbole! C’est important pour la francophonie canadienne», a-t-il ajouté.

Répondre aux demandes du marché

La mise en place de cette toute nouvelle université francophone à Toronto renvoie aux pressions qui s’exercent dans divers domaines professionnels, où le manque de personnel formé en français se fait sentir.

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Résistance
Le président de l’AFO, Carol Jolin.

Plus tôt cette semaine, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) soulignait, dans un rapport, l’importance de la mise en place de l’UOF, estimant ses «retombées économiques» à 200 millions $ en 2025.

«La difficulté de pallier la demande de professionnels pouvant s’exprimer en français représente un manque à gagner non négligeable pour la province de l’Ontario», affirmait le président Carol Jolin. «L’aspect francophone est un avantage et une opportunité pour le gouvernement de l’Ontario de diversifier son économie au niveau local, provincial et international. Mais pour cela, il faut se donner le moyen de nos ambitions.»

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