«L’idée est que ça permet au public de rencontrer l’artiste en même temps qu’il découvre son œuvre. Quand on passe par une galerie il n’y a pas de connexion», expliquait Valérie Roy, porte parole de Artist Project Toronto, dont la troisième édition se déroulera du 4 au 7 mars prochain au pavillon Queen Elizabeth du Parc des expositions.
Les artistes qui exposeront lors de cet événement ont été triés sur le volet par un jury auquel ont été soumises les candidatures: «La compétition est plus difficile chaque année, il y a un comité de sélection qui veille à ce que tous les types de créations soient représentés. Le but est d’avoir les plus belles représentations des arts visuels».
Il y en aura donc pour tous les goûts, photographie, sculpture, peinture, aussi bien de l’art abstrait que du figuratif avec des pièces originales, présentées par des exposants venus des quatre coins du pays. «Ce sont tous des artistes indépendants, c’est à dire qui ne sont pas représentés par des galeries. L’idée est que le public pourra interagir directement avec eux, alors que dans les galeries le public est souvent déconnecté de l’artiste», selon Valérie Roy.
Pour sa troisième édition, l’exposition s’est déplacée du Liberty Grand au Pavillon Reine-Élizabeth du Parc des expositions et pourra de ce fait accueillir 175 artistes contre une centaine l’an passé. Parmi eux, une dizaine de francophones seront présents, dont Céline Cimon sculpteuse et peintre basée à Toronto.
«Je fais de la sculpture depuis 1984 et depuis cinq ans je me suis remise à la peinture. J’ai dû apprendre à utiliser ma technique différemment: pour les sculptures j’utilise du bois ou un plâtre très fin et je les peins à l’aérographe, mes peintures sont aussi à l’aérographe, mais c’est une autre technique.»
Concernant The Artist Project Toronto, elle affiche un certain enthousiasme: «C’est une expo de qualité avec un jury pointilleux, ça donne plus envie aux collectionneurs et consultants en art de venir. C’est très bien organisé, on a plus de feedbacks que dans beaucoup d’événements», explique-t-elle, ajoutant «j’espère que pour les ventes ce sera mieux que l’année passée où au niveau économique c’était pas si bon que ça».