Lulu Cohen-Farnell: l’aventure sur tous les fronts

Hyperactive… Le terme est un peu fort. Mais dynamique semble encore trop mesuré pour décrire Lulu Cohen-Farnell. Le 3 mai dernier, elle s’est vu décerner le Prix Vert d’excellence dans la catégorie santé pour la seconde année consécutive. Son organisation Real Food for Real Kids (RFRK), qui propose une nourriture biologique aux garderies torontoises, est à l’image de sa conceptrice: une affaire qui court. Portrait.

Lulu Cohen-Farnell est de ces femmes qui captivent l’attention d’un simple regard. Un regard emprunt de décontraction et de sérénité, qui en dit long sur son bien-être. Et pour cause!

À 34 ans, Lulu est en constante évolution. Attention, il n’est pas question ici d’ascension sociale ou de plus-value financière, mais bel et bien d’accomplissement et d’épanouissement personnel. Car si RFRK est aujourd’hui un concept qui marche, c’est avant tout une question de passion. «Lorsque je me suis mise à la recherche d’une garderie pour mon enfant, j’ai constaté à quel point les menus étaient déséquilibrés. Moi qui suis une amoureuse de cuisine et de nourriture biologique, j’ai halluciné. Tout ce qui est proposé aux enfants est un concentré de toxines et de pesticides», déplore-t-elle.

Un constat qui l’a amené, il y a quatre ans, à développer le concept RFRK. Et d’un projet pilote de menu pour 93 enfants de la garderie du YMCA Central en mai 2004, l’organisme gère maintenant plus de 1500 goûters et 700 déjeuners dans 12 établissements de la Ville-Reine.

Une ascension fulgurante que la principale intéressée se plaît à résumer ainsi: «Les enfants et RFRK grandissent ensemble.» Et d’ajouter: «Ce projet est vraiment essentiel pour nous comme pour eux. La malnutrition est un fléau grandissant que nous essayons de prévenir au travers de nos actions. Il convient d’éduquer les petits mais aussi les plus grands, qui sont globalement assez peu vigilants.»

Lulu Cohen-Farnell, ce n’est pas juste RFRK, mais tout un univers… Un mélange d’expériences. Car si elle s’est installée depuis huit ans à Toronto, cette Française originaire de Paris n’en est pas à son premier voyage. Elle a parcouru l’Europe, l’Australie, l’Asie et a vécu un temps en Afrique du Sud. Un curriculum-vitae chargé auquel viennent s’ajouter quelques passions. Car Lulu est également férue de sensations fortes, et plus précisément de parachute, une illustration parfaite de son mode de vie.

Mais elle, qui se définit comme une «aventurière en toutes circonstances», reconnaît que le périple qu’elle vit actuellement est sans conteste le plus palpitant de tous. Depuis trois ans et demi, elle et son conjoint David se sont vus offrir l’un des plus beaux cadeaux de la vie: un présent dénommé Maxime, et qui fêtera ses quatre ans cet été.