Dans La Fille coupée en deux de Claude Chabrol, elle est une amante passionnée et naïve qui s’éprend d’un homme beaucoup plus âgé. Tête-à-tête avec Ludivine Sagnier, la nouvelle égérie du cinéma français.
Elle est l’actrice que «tout le monde s’arrache» (Première, août 2007). Celle qui «a donné une nouvelle jeunesse au maître» qu’est Chabrol (Télérama, août 2007). Elle a été jeune femme à la sexualité dérangeante dans le Swimming Pool d’Ozon et Fée Clochette colérique dans le Peter Pan de P.J. Hogan.
Au Festival international du film de Toronto, elle est cette actrice pleine d’assurance que nous rencontrons dans sa suite afin de parler de La Fille coupée en deux, dernier opus du grand Chabrol.
«Pour moi, jouer dans ce film c’était un peu entrer dans l’histoire du cinéma, nous annonce d’emblée Ludivine Sagnier après avoir fermé le portable auquel elle placote joyeusement lorsque nous la rejoignons dans sa suite de l’hôtel Intercontinental. Chabrol, c’est un des fondateurs de la Nouvelle Vague, il a une carrière éblouissante et quelque part, j’avais l’impression de faire partie de l’histoire du cinéma à travers lui.»
Visiblement encore obnubilée par le destin qui l’a mené à jouer devant la caméra de l’un des cinéastes français les plus respectés, elle confie ne jamais avoir osé espérer pouvoir un jour se retrouver devant sa caméra: «C’était vraiment une surprise pour moi. Je n’imaginais pas travailler avec lui, d’une part parce qu’il est quand même assez vieux et d’autre part, comme c’est un réalisateur qui met souvent en scène la bourgeoisie, je ne pensais pas avoir le physique du genre qu’il étudie. Mais là, comme c’est l’histoire d’une fille entre deux classes sociales, ça fonctionnait…»