Louer un vêtement griffé sur le principe d’AirBnB

Rentasuit.ca
Anna Lérus a créé Rentasuit.ca pour rendre la mode professionnelle accessible à toutes les femmes actives.
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Publié 30/03/2020 par Jessica Régis

Rentasuit.ca est le premier site internet torontois qui offre la possibilité de louer des vêtements griffés, de particulier à particulier. Il est déjà opérationnel, mais un lancement officiel est prévu le 1er mai.

Anna Lérus, Française d’origine guyanaise vivant au Canada depuis 9 ans avec ses deux adolescentes, développe le concept depuis 2017.

Rentasuit
La page d’accueil du site internet Rentasuit.ca: location de vêtements féminins de marque, de particuliers à particuliers. La créatrice Anna Lérus envisage par la suite de l’élargir à une clientèle masculine et aux enfants.

Pour une image valorisante

Anna Lérus veut que toutes les femmes actives aient accès à des vêtements de bonne manufacture, afin qu’elles renvoient une image positive et valorisante d’elles-mêmes sur leurs lieux de travail.

«Les collections touchent les femmes qui débutent dans le monde du travail et qui n’ont pas les moyens de miser sur des costumes de qualités», dit-elle. «Et puis, il y a celles plus âgées qui priorisent les études de leurs enfants, mais qui comprennent l’intérêt de bien s’habiller.»

Anna Lérus a jusqu’ici occupé des emplois dans le milieu de la formation.

Éco-responsable et chic

Tout le monde est gagnant, d’après la chef d’entreprise. Elle veut vaincre la réticence de certaines femmes à donner ou prêter des pièces de valeurs de leur garde-robe, alors qu’elles ne s’en servent plus.

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«Avec Rentasuit.ca, ces femmes permettent à d’autres femmes d’en faire usage tout en gagnant de l’argent.»

Anna y voit aussi une logique de développement durable. Il s’agit de moins gaspiller pour échanger et rendre un service, avec la garantie du respect des biens offerts à la location.

Rentasuit.ca
Malgré le ralentissement économique actuel, la fondatrice de Rentasuit.ca reste optimiste. La pandémie lui aura coûté le retard du lancement de sa société et une mise à pied par son employeur actuel.

Pas d’inquiétudes quant à la CoViD-19

À l’heure où la maladie infectieuse touche des centaines de personnes en Ontario, Anna reste confiante. Le climat de méfiance induit par la pandémie ne devrait pas nous empêcher de rester positifs, dit-elle.

«Il y a et il y aura, après la crise, une réelle demande dans l’industrie du vêtement de seconde main», croit-elle.

Elle se veut rassurante et envisage d’intégrer au site internet une mention qui atteste que les clients ont bien lavé le vêtement avant de le mettre en location ou de le rendre à son propriétaire.

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Rentasuit.ca
Quelques-uns des articles que l’on peut trouver sur le site internet Rentasuit.ca. Ici des créations de ACNE et Rampage. D’autres vêtements originaux sont désignés «vintage».

Ça marche comme AirBnB

La première étape est commune aux autres sites commerciaux. Il consiste à s’inscrire, puis afficher ses photos, ou rechercher un item, en saisissant ses critères.

Les locateurs sont libres de fixer leurs tarifs sur une base hebdomadaire ou journalière. Un dépôt de garantie est versé par les clients intéressés par un item. Le nettoyage des pièces peut être facturé aux clients emprunteurs.

Quelques-uns des articles de la sélection sur le site internet Rentasuit.ca. Ici des créations de Mui Mui, Kenneth Cole, Hugo Boss.

De la conception à la mise en oeuvre

Anna a bénéficié en 2017 du soutien du programme torontois Tremplin d’Oasis Centre des femmes. Ce programme soutient les femmes entrepreneurs francophones dès la conception de leurs projets, et pendant 6 mois une fois le projet mis sur pied.

Pour Rentasuit.ca la fondatrice a travaillé avec trois concepteurs de sites internet avant d’en choisir un. Elle dit avoir investi jusqu’ici près de 15 000 $.

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